L'Église catholique et l'Église orthodoxe fêtaient toutes deux ce dimanche 14 septembre l'Exaltation de la Sainte Croix, une des fêtes les plus anciennes puisque son origine remonte au IVe siècle. Par elle, les croyants sont appelés contempler la croix sur laquelle le Christ a tant souffert, afin d’offrir à tous les hommes le salut. Et une chose est sûre : à Maaloula, au nord-est de Damas en Syrie, les chrétiens ne plaisantent pas avec la Croix glorieuse. Ce village constitué majoritairement de fidèles membres de l'Église Grecque-Catholique Melkite, continue de parler l'araméen, connu pour avoir été la langue du Christ. Chaque année, il fait de cette fête une tradition particulièrement impressionnante. De grands feux sont allumés sur les collines qui entourent le village, et une immense croix lumineuse est hissée en haut d'une montagne. La nuit est illuminée par les feux d'artifice et les habitants se réunissent tous pour chanter, danser et manger, dans un esprit de fête et de partage.
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Une tradition multimillénaire
Cette tradition n'a rien de récent, bien au contraire. La fête de la Croix glorieuse est liée à la dédicace de la basilique du Saint-Sépulcre, construite sous l’empereur Constantin à Jérusalem en 335. Sa mère, sainte Hélène, était convaincue d'avoir trouvé au Mont Golgotha, où fut crucifié le Christ, la véritable croix de Sa Passion. La reine et sainte ordonne alors que des feux soient allumés sur tous les sommets des montagnes de la région. Chaque année, les habitants rallument ces feux afin d'honorer la Croix du Christ.
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