Dans quelques jours débute la dernière phase du synode sur la synodalité ! Ce projet titanesque qui pourrait être le plus important pour la gouvernance de l’Église depuis Vatican II a été lancé il y a plus de 3 ans par le pape François afin de rendre l’Église “plus accueillante, participative, et moins cléricale”. Ces termes assez flous cachent pourtant des enjeux très concrets sur la réalité du pouvoir dans l’Église. Ce synode pourrait par exemple mener à la création de “ministères laïcs” pour permettre aux fidèles, en particulier les femmes, de pouvoir peser davantage dans la vie de l’Église. Si l’évêque sera toujours le seul responsable du diocèse, les laïcs auraient accès à beaucoup plus de postes à responsabilité dans les finances, l’évangélisation, la formation ou encore la vie pastorale. Une participation qui irait de pair avec une plus grande transparence et davantage de consultations dans les décisions prises par les responsables d’Église.
En bref, un bouleversement à toutes les échelles qui redéfinirait les rôles de chaque baptisé jusque dans la liturgie avec l’ouverture de la prédication de la parole de Dieu aux laïcs. Mais ce synode a commencé à aborder tant de questions que certaines ont été confiées à dix autres groupes de travail qui rendront leurs conclusions en juin 2025, en pleine année jubilaire. Cela concerne par exemple le diaconat féminin, l’accueil des personnes homosexuelles ou encore la mission dans le domaine numérique. S’il doit s’achever officiellement le 27 octobre, le chantier le plus important du pontificat de François mettra donc encore des années pour changer la gouvernance de l’Église en profondeur.