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Le cantique de Zacharie, une magnifique prière pour démarrer sa journée

PRAY
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Valdemar de Vaux - publié le 15/09/24
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Si le Magnificat fait partie de la culture commune, le Benedictus est moins connu. Le cantique de Zacharie exprime pourtant la joie de celui qui accueille un fils, Jean, et donc l’accomplissement des promesses de Dieu. À réciter le matin sans modération.

À côté de Marie, Zacharie est une figure majeure des débuts du troisième évangile. Pendant masculin de la mère de Dieu, le mari d’Élisabeth est, avec son fils Jean, celui qui fait le lien entre l’ancienne et la nouvelle Alliance. Les deux cousins de Notre-Dame sont stériles, mais la naissance de leur enfant, malgré l’incrédulité de Zacharie, est le signe de la puissance de Dieu, à qui rien n’est impossible. La venue du Baptiste préfigure ainsi l’avènement du Sauveur : Dieu fait grâce (signification de Jean en hébreu) au point de venir parmi nous (Emmanuel). 

Devenu muet à cause de son manque de foi, Zacharie retrouve l'usage de la parole lorsqu’il proclame le nom de son fils, étonnant pour des familiers qui le trouvent incongru. Ce miracle est l’occasion pour le prêtre de chanter les louanges du Seigneur. Son action de grâce a pris le nom de Benedictus, son premier mot latin, comme celle de Marie a pris le nom de Magnificat. Si le second est chanté tous les jours lors des vêpres, office du jour tombant, le cantique de Zacharie est réservé aux Laudes, le matin. 

La promesse de Dieu à Abraham

Rien de surprenant à ce choix matutinal. Dans sa louange, le père de Jean-Baptiste se remémore en effet la promesse de Dieu à Abraham "de nous rendre sans crainte". Le père des croyants est d’ailleurs, dans la tradition juive, le patriarche du matin et du nouveau commencement car il a suivi Celui dont il ignorait tout. De même, Zacharie a fait confiance sans mot dire – certes par contrainte – à la promesse d’enfantement faite par l’ange de Dieu. 

Alors que point la lumière, l’Église remet le jour qui vient dans les mains du Seigneur. Une tradition liturgique attestée depuis au moins le VIe siècle et mentionnée dans la Règle de saint Benoît. Le cantique est ainsi une hymne au Dieu qui sauve, et dont la fidélité chaque matin se renouvelle, à réciter sans modération pour commencer sa journée avec un cœur reconnaissant : 

"Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. 
Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur,
comme il l’avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens :
salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs,
amour qu’il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte,
serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte,
afin que, délivrés de la main des ennemis,
nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours.

Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins
pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés,
grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu, quand nous visite l’astre d’en haut,
pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, pour conduire nos pas au chemin de la paix." (Lc 1, 68-79)

Douze pensées des grands saints pour apprendre à prier le matin :

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