Au lendemain de l’Assomption, jour où l’Église fête la montée au Ciel de la Vierge Marie, l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a décidé de fêter la mère du Christ… à sa manière. Le titre de presse connu pour ses caricatures a ainsi publié un dessin de Notre-Dame de Lourdes couverte de pustules à cause de la variole du singe (ou virus Mpox). Autour d’elle, de nombreuses insultes "Salope ! Truie ! Traînée ! Putain ! Menteuse !", en référence certainement au mode de transmission du virus, c’est-à-dire lors de rapports sexuels.
"La liberté d’expression ne saurait justifier une caricature aussi abjecte de la Vierge Marie, qui devrait susciter la plus vive indignation", a regretté quelques jours après l’évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, sur X. "La provocation était-elle nécessaire ? Pourquoi insulter et blesser, une fois de plus, la foi des milliers des catholiques en France et dans le monde (1,37 milliards en 2023) ? Quelle relation entre l’apparition de Notre-Dame à Lourdes et celle de cette variante de la variole ?", a réagi de son côté le père Alexis Cerquera Trujillo, recteur de la chapelle de la médaille miraculeuse. Et de rappeler que la Vierge Marie "est l’icône de la mère, de la maternité, de la dignité de la femme. Elle est, pour la foi catholique, la Mère de Dieu, du Christ et la Mère de l’humanité".
L’association Marie de Nazareth et Tribune Chrétienne ont annoncé envisager déposer plainte contre Charlie Hebdo. Une pétition lancée en parallèle le 19 août compte aujourd’hui un peu plus de 24.000 signatures. Loin de reconnaître une quelconque exagération, le rédacteur en chef adjoint de Charlie Hebdo, Jean-Loup Adénor, a déclaré dans un édito : "Combien de Mahomet vaut la Vierge Marie ? Faut-il une, deux, dix caricatures du prophète des musulmans pour nettoyer l’offense vécue par ces hypersensibles ?"
Le pape François a prié dimanche 25 août pour la première fois pour les victimes de l'épidémie de Mpox, affirmant que le virus constituait "désormais une urgence sanitaire mondiale". Il a aussi exhorté les "gouvernements" et les "industries privées" à "partager les traitements disponibles" pour que "personne ne manque de soins". "Je prie pour toutes les personnes infectées, en particulier la population de la République démocratique du Congo, si éprouvée, j'exprime ma proximité avec les églises locales des pays les plus touchés par cette maladie", a déclaré François à la fin de la prière de l'Angélus. pour mémoire, la recrudescence du Mpox en Afrique, qui touche de plein fouet la RDC, mais aussi le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda, a poussé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher mi-août son plus haut degré d'alerte au niveau international.