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Marguerite, Laure, Augustin… Ils racontent leurs plus beaux souvenirs scouts

Marguerite-UNE

Marguerite, à gauche.

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Philippine Renaudin - publié le 01/07/24
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Les camps scouts n’occupent pas seulement une partie de ses vacances. Ils portent aussi de beaux fruits ! La preuve en est avec ces souvenirs de camp recueillis par la rédaction.

Les sacs se remplissent, les grands jeux se préparent, l’excitation se fait ressentir… Bref, les camps scouts approchent ! Si les valeurs du scoutisme se reflètent dans les réalités les plus anodines du quotidien, les camps d’été offrent bien souvent à voir leur application concrète. Voici quelques témoignages édifiants. 

1Marguerite, à l’initiative d’une compagnie avec un p’tit truc en plus

Marguerite a 22 ans, est en école d’ingénieur, et a été cheftaine de compagnie chez les Guides et Scouts d’Europe à Lyon, mais voulait quelque chose "de plus stimulant". Ayant entendu parlé d’une patrouille de guides porteuses de handicap à Toulouse, elle décide en 2023 d’en monter une à Lyon : la patrouille sainte Clotilde. Celle-ci est composée de six cheftaines, et de cinq guides porteuses de handicap. Si au début Marguerite pensait faire ça pour "aider les mamans", elle se rend compte "que ça apporte énormément aux guides. On les voit particulièrement progresser". Et de confier : "Je ne pensais pas que ça allait autant me toucher, c’est une expérience inoubliable !"

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Un moment qui l’a particulièrement marqué a été celui d’un week-end où les guides devaient faire une veillée-spectacle de manière totalement autonome. "Elles débordaient de joie", s’enthousiasme Marguerite. À la fin de la veillée, grande excitation chez les guides qui ont pu manger des chamallows grillés au feu pour la première fois de leur vie. "Elles étaient tellement contentes de faire les activités d’un camp scout !", se souvient-elle. "C’est important que ces jeunes filles puissent aussi connaître l’aventure du scoutisme." Mais si Marguerite se donne pour les guides et leurs parents, elle se rend compte qu’elle reçoit énormément. "Elles nous apportent tellement [...] elles nous apprennent la simplicité et la patience", confie-t-elle, "à travers elles, c’est le Christ qui parle !". 

2Dans les épreuves, Marie irradiait de joie ! 

Il y a cinq ans, lorsque Laure avait 15 ans, elle a eu la chance de devenir marraine de promesse SUF d’une jeune fille pas comme les autres, Marie, décédée il y a deux ans. Cette dernière découvre le scoutisme par les guides à 12 ans, alors qu’elle a une histoire familiale compliquée et de très lourds problèmes de santé. Elle rentre dans la compagnie Sainte Geneviève du groupe Jésus Ouvrier à Boulogne. "La compagnie était impressionnée par son parcours chaotique, sa mère avait été sans domicile fixe, ses parents divorcés étaient en difficulté", raconte Laure. Mais Marie était habitée d’une grande joie, et était émerveillée par la beauté de la nature. "Elle s'arrêtait pour jouer avec chaque petite bête, se souvient sa marraine, elle était dans la lune mais elle avait encore une âme d'enfant. Le scoutisme était son moment de bonheur, son havre de paix, elle savourait chaque moment et l'exprimait beaucoup."

“À son enterrement, ses parents disaient que le scoutisme était une des plus belles choses qui lui soit arrivée dans la vie.”

Laure se rappelle qu’un jour de camp, Marie reçut une lettre venant de la juge aux affaires familiales lui annonçant qu’elle pourrait poursuivre le scoutisme parce qu'elle voyait que ça la faisait grandir et la rendait heureuse. "Elle criait de joie et courait partout pour l'annoncer à toute la compagnie", se rappelle Laure. Ses soucis de santé l’ont malheureusement contraint à partir du camp, puis à arrêter le scoutisme. Elle est décédée en octobre 2022. "À son enterrement, ses parents disaient que le scoutisme était une des plus belles choses qui lui soit arrivée dans la vie", se souvient Laure. Mais malgré la mort, la fraternité scoute demeure : "La compagnie est venue en uniforme pour lui rendre hommage, et chanter une dernière fois le chant de la promesse avec elle. Je suis très fière d'avoir été sa marraine de promesse", s’émeut Laure. 

3Augustin, appelé à se dépasser par le scoutisme

Augustin a 22 ans, et il fait des études d’ingénieur en cybersécurité à Paris. Depuis 10 ans, les scouts d’Europe le font grandir mais un souvenir l’a particulièrement marqué. Le jeune homme avait 17 ans, et il était chef d’équipage (équivalent chef de patrouille, mais pour les marins). À ce titre, il était responsable du “défi cimes”, c’est-à-dire de la réalisation de trois défis : technique - missionnaire - et spirituel. Pour le défi technique, Augustin avait prévu une traversée à la voile de la grande rade de Toulon, en quasi autonomie. Il raconte : "J’ai été marqué par la débrouillardise des mes scouts [...] et la joie de naviguer ensemble en équipage pendant longtemps sans arrêt." Pour le défi missionnaire, il s’agissait d’aller voir des personnes âgées en EHPAD. "Les scouts étaient joyeux, avaient envie de les faire rire, chanter [...] ils leur faisaient des tours de magie" se souvient-il, "ça a permis que chacun montre ses talents malgré la timidité de certains". Ce “défi cimes” a permis de manifester la joie et le dépassement de soi qui émanent du scout !

4Élisabeth, grandir en faisant grandir les autres

Élisabeth a 19 ans, elle est en BTS communication, et est aujourd'hui cheftaine guide chez les Scouts d’Europe à la compagnie IIème Troyes. Lorsqu’elle était chef de patrouille, elle se souvient que l’une des guides était très timide et réservée. Deux ans plus tard, cette dernière devenait à son tour CP quand Élisabeth devenait cheftaine, et elle avait largement pris en assurance. Élisabeth apprend alors de cette CP qu’elle l’admirait car elle était toujours "à fond", rayonnante et joyeuse dans ce qu’elle entreprenait. "J’ai vu que ma joie de vivre pouvait toucher des gens", confie la cheftaine. Elle a alors réalisé que "quand on est guide, on est un exemple ! [...] ça nous apprend à être responsable car on a toujours le regard de nos guides". L’aventure scoute nous fait découvrir que l’on grandit aussi en faisant grandir les autres !

5Emilie, convertie grâce au scoutisme

Émilie, mars 2022.

Émilie a vécu dans une famille éloignée de la foi, mais a toujours nourri le désir de se faire baptiser un jour. En 2020, Émilie, encouragée par l’un de ses amis, s’engage en tant que cheftaine pour encadrer un camp de louveteaux et de jeannettes, chez les Scouts et Guides de France. Elle raconte avoir été impressionnée par le dynamisme et la débrouillardise des jeunes. Mais c’est la dimension spirituelle qui la touche particulièrement, si bien qu’elle demande le baptême. "Finalement, c’est beau comme la vie nous amène à réaliser nos désirs profonds !". C’est ainsi qu’Émilie reçoit le baptême à 24 ans à Pâques lors des Journées Nationales des Scouts et Guides de France à Jambville en 2022. Et de témoigner : "C’est à travers le scoutisme que je me sens chrétienne."

6Matthieu et Alexandra, les fiancés de Chambord

Demande en mariage scout

Peut-être avez-vous déjà entendu parler des amoureux de Chambord ? Un chef scout, Matthieu, a demandé une cheftaine, Alexandra, en mariage, alors qu’ils étaient aux 50 ans des Scouts Unitaires de France à Chambord, le 5 juin 2022. Matthieu n’avait pas spécialement prévu de faire sa demande à ce rassemblement. Mais, à l’homélie, pendant la messe, Mgr Rougé prononce ces mots : “Vous êtes les futures vocations de demain, et c’est maintenant qu’il faut y aller”. Cela résonne dans le cœur de Matthieu, “pourquoi attendre ? Pourquoi repousser ? Pourquoi chercher le moment parfait ?”, c’est maintenant qu’il doit la demander en mariage ! Ni une ni deux, il contacte les assistantes d’Alexandra pour essayer de retrouver sa chère et tendre, et il la demande en mariage ! Aujourd’hui, Matthieu est reconnaissant : “Je remercie Mgr Rougé d’avoir prononcé cette homélie [...] car on lui a fait confiance et c’est la plus belle chose qui me soit arrivée.” Et de rajouter “Merci au saint Esprit de lui avoir inspiré ces belles paroles !”.

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