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Le 24 juin, l'Église catholique célèbre la solennité de la Nativité de saint Jean-Baptiste, c'est-à-dire la naissance du cousin de Jésus, Jean. C’est l'une des trois fêtes du calendrier liturgique qui célèbrent un anniversaire, avec celui de Jésus et de la Vierge. Elle prend place trois mois après l'Annonciation et six mois avant la naissance du Christ.
Après la fête de saint Jean-Baptiste, qui coïncide plus ou moins avec le solstice d’été, les jours commencent à raccourcir progressivement jusqu'au solstice d'hiver, vers le 25 décembre, où ils recommencent à s’allonger. Cela rappelle aussi les paroles de saint Jean-Baptiste : "Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue" (Lc 3,30).
Une des fêtes les plus importantes de l'année
Historiquement, les chrétiens célébraient le 24 juin d'une manière très similaire à Noël. Comme le rappelle l’Encyclopédie catholique américaine, il y avait trois messes le jour de la fête de saint Jean-Baptiste : "la première, au cœur de la nuit, rappelait sa mission de Précurseur, la deuxième, au lever du jour, commémorait le baptême qu’il avait conféré ; et la troisième, à l’heure de Tierce, honorait sa sainteté". De plus, toute la liturgie, enrichie par plusieurs papes "n’avait rien à envier à la liturgie de Noël, en termes de suggestion et de beauté". La solennité de la Nativité de saint Jean-Baptiste était telle, que lors de la bataille de Fontenoy-en-Puisaye en France, en 841, les deux armées rivales ont reporté d’un commun accord leur affrontement au lendemain de la fête.
Le théologien Francis Xavier Weiser apporte également quelques informations sur la célébration médiévale de cette fête :
"Le concile d'Agde, en 506, a inscrit la Nativité de saint Jean-Baptiste parmi les fêtes les plus importantes de l'année, jour où tous les fidèles devaient assister à la messe et s'abstenir de tout travail servile. En effet, le rang de cette fête était tel que, tout comme à Noël, trois messes étaient célébrées : l'une pendant l'office de la vigile, la seconde à l'aube, la troisième le matin. En 1022, un synode à Seligenstadt, en Allemagne, a prescrit un jeûne et une abstinence de quatorze jours pour préparer la fête du Baptiste".
De nombreux chrétiens d'Orient ont maintenu certaines de ces traditions, comme la veillée nocturne précédant le 24 juin. À bien des égards, donc, la fête de saint Jean-Baptiste prépare les chrétiens à la célébration de Noël et, même si nous sommes en été dans l'hémisphère nord, le 24 juin offre un avant-goût de ce qui nous attend en décembre !