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L'image d'Édesse est une relique légendaire qui porterait l'empreinte miraculeuse du visage de Jésus-Christ. Elle est également connue sous le nom de "Mandylion", du grec signifiant "petit tissu, serviette". La tradition affirme que Jésus aurait pressé son visage sur un tissu, y laissant ses traits imprimés, comme sur le Voile de sainte Véronique. Le "Mandylion" serait donc considéré comme un acheiropoïète, c’est-à-dire une image d’origine divine, non attribuée à des mains d’hommes.
Au fil des siècles, l’image d’Édesse a fait l’objet de nombreuses controverses. Alors que certains auteurs chrétiens du début du Moyen Âge affirmaient qu’il s’agissait d’une relique authentique, d’autres la qualifiaient de légende, ou d’une simple peinture. Il existe plusieurs références à l’image d’Édesse, comme dans l’Histoire ecclésiastique, écrite par l’historien Évagre le Scholastique au VIe siècle, qui l’avait décrite comme une image faite par Dieu et comme un cadeau de Jésus Christ au roi Abgar V "le Noir" d’Édesse. Cette image est surtout connue dans l’Église orthodoxe et a joué un rôle important dans l'histoire de l'art au fil des siècles, devenant le modèle d’innombrables icônes du Christ.
Selon une légende, au Ier siècle, le roi d’Édesse, Abgar, qui souffrait de la lèpre, entendit parler de Jésus Christ et des nombreux miracles qu’il accomplissait et décida d’envoyer à Jérusalem un serviteur. Saint Jean Damascène (675-749) rapporte ce récit légendaire en ces termes : “Un récit nous est parvenu par une ancienne tradition, je veux parler d’Abgar, souverain d’Édesse. Il envoya à Jésus un peintre pour en exécuter le portrait. Mais le peintre n’y arrivait pas à cause de la splendeur de Son visage. Alors le Seigneur prit lui-même le tissu et le posa sur Son visage ; il y imprima sa propre physionomie, puis l’envoya au roi Abgar”. Ce tissu où s’étaient miraculeusement imprimés ses traits est le célèbre Mandylion. Quand le serviteur le ramena à Édesse, le roi Abgar fut complètement guéri de sa maladie. Le roi montra ensuite une si grande dévotion à cette image qu’il la fit placer au-dessus de la porte principale de la ville, et elle fût vénérée au moins jusqu'au Xe siècle.
Selon la légende, elle aurait été ensuite transportée d'Édesse en Mésopotamie à Constantinople au Xe siècle, et perdue au moment du siège de Constantinople, lors de la quatrième croisade, en 1204. Elle serait réapparue à la Sainte-Chapelle à Paris, sous le règne de Louis IX de France peu avant 1270, et aurait finalement disparue pendant la Révolution française.
Aujourd'hui, le seul vestige présumé du Mandylion visible aujourd'hui serait l'icône d'Ancha ou Anchiskhati, une icône encaustique géorgienne médiévale traditionnellement considérée comme le Keramidion, une "tuile sacrée" imprimée du visage de Jésus-Christ miraculeusement transférée par contact avec l'image d'Édesse. Chaque année, le 16 août, l’Église orthodoxe et l’Église copte célèbrent la fête du Mandylion, cette image “non faite de main d'homme".