Nouvelle ministre de l’Éducation nationale et des Sports, Amélie Oudéa-Castera est au cœur d’une "polémique" depuis vendredi 12 janvier. Non pas sur son programme et ses engagements en tant que ministre en charge de la formation des jeunes générations mais sur le fait que ses enfants soient scolarisés à Stanislas, établissement catholique privé parisien sous contrat d'association avec l'État.
Dans un premier, la ministre a expliqué sa "frustration" avec son conjoint de voir "un paquet d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées" dans l'école publique où elle avait scolarisé son aîné. "À un moment on en a eu marre comme des parents de milliers de famille qui ont fait un choix d'aller chercher une solution différente". "On habitait rue Stanislas, scolariser nos enfants à Stanislas était un choix de proximité. Et depuis de manière continue nous nous assurons que nos enfants sont non seulement bien formés avec de l'exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux qu'ils sont heureux, épanouis, des amis qui sont bien, qui sont en sécurité et en confiance", expliquait-elle, déclenchant des réactions courroucés des enseignants du public et de nombreuses personnalités politiques.
Changement de pied ce dimanche alors que Libération révélait que la ministre n'avait scolarisé son aîné que quelques mois seulement dans une école publique avant de faire les démarches nécessaires pour l'inscrire à Stanislas. Dans le quotidien, elle se justifie d'une manière plutôt déconcertante, avançant d'abord et avant tout une solution géographique "parce qu’on habitait rue Stanislas". Avant de préciser aussitôt : "Pas pour des raisons idéologiques, je ne suis pas catholique". Comparer la foi catholique à une idéologie, il fallait oser. Espérons au moins qu'elle partage le projet éducatif de l'établissement "référé à l’Évangile du Christ et à l’enseignement de l’Église, est de développer tous les talents de nos élèves pour les accompagner sur leur chemin d’excellence", à défaut de le défendre.