"Excommunication : du latin ex, hors de, et de communio, communion", nous dit l’Église dans son glossaire. "Excommunier : retrancher de la communion de l’Église catholique", précise-t-elle à l'entrée suivante. Si l'on dit bien "excommunier", on parle toutefois d' "excommunication". C’est la plus haute sanction prononcée par l’autorité ecclésiastique, à la suite d’un acte grave, délit répertorié dans le Livre VI du Code de droit canonique, commis par un baptisé catholique.
Attention cependant : si l'excommunication exclut le fidèle de la communauté ecclésiale, il n'est pas pour autant exclu de l’Église catholique, qui rappelle que tout homme y a sa place. "Certains péchés particulièrement graves sont frappés de l’excommunication, la peine ecclésiastique la plus sévère, qui empêche le réception des sacrements et l’exercice de certains actes ecclésiastiques, et dont l’absolution, par conséquent, ne peut être accordée, selon le droit de l’Église, que par le Pape, l’évêque du lieu ou des prêtres autorisés par eux. En cas de danger de mort tout prêtre, même dépourvu de la faculté d’entendre les confessions, peut absoudre de tout péché et de toute excommunication" (Catéchisme de l’Église catholique §1463).
Une sanction qui n'est pas irréversible
L’Église rappelle ainsi que cette sanction n'est pas irréversible. Très claire sur ce point, elle est prête à accueillir dans sa communion toute personne qui se repentira, une fois reçu le sacrement de la réconciliation, quel que soit le motif de son excommunication. L’excommunication est surtout une invitation au repentir, pour celui qui s’obstine dans son péché. Excommunié, il peut alors prendre la mesure de la gravité de son acte, pour s’interroger sur son comportement et réparer, s'il est possible, les conséquences de son péché.