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Les commérages, nous dit l'Académie, sont des "bavardage indiscrets et teintés de malveillance". Vrais ou faux, ces commentaires sont toujours malvenus. "Cela ne nous regarde pas", riaient Les Inconnus dans leur sketch devenu célèbre : d'où vient cette tendance à médire et à se mêler de ce qui, précisément, ne regarde personne ? Le Christ lui-même nous prévient à ce propos dans l'évangile de saint Matthieu : "Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur" (Mt 15, 11). C'est aussi ce que prescrit saint Benoît, dans la sagesse de sa Règle :
Faisons ce que dit le Prophète : « J'ai mis un frein à ma bouche. J'ai gardé le silence. Je me suis fait petit et je n'ai même pas parlé de choses bonnes ». Quelquefois nous devons éviter de parler, même pour dire des choses bonnes. Et cela, par amour du silence. Alors, nous devons encore plus éviter les paroles mauvaises, à cause de la punition que le péché
entraîne. Savoir garder le silence est très important. C'est pourquoi, même pour dire des paroles qui sont bonnes, des paroles saintes qui aident les autres, les disciples parfaits recevront rarement la permission de parler. D'ailleurs, c'est le maître qui parle et qui enseigne. Le disciple, lui, se tait et il écoute.
1Fuir les conversations malveillantes
Les rumeurs sont un mal pernicieux puisque ces mots qui pénètrent l'âme l'alourdissent. Saint Paul nous met ainsi en garde dans sa lettre aux Éphésiens : « Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche, mais, s’il en est besoin, que ce soit une parole bonne et constructive, profitable à ceux qui vous écoutent. ». (Ep 4, 29) Si quelqu'un s'essaye à glisser quelque commérage, l'Esprit Saint est d'une aide précieuse et permet à celui qui l'écoute de guider l'autre en partageant avec lui les sages conseils de l'Apôtre. Au lieu de surenchérir dans une discussion malsaine, mieux vaut changer de sujet : c'est se rendre service à soi-même, comme à son interlocuteur.
"Tu ne répandras pas de vaines rumeurs. Tu ne prêteras pas main forte au méchant en lui servant de témoin à charge." Ex 23,1
2Détourner son regard
Lorsqu'une situation ou un acte n'est pas approprié, il est nécessaire de détourner son regard de ce contenu qui génère un "scandale". Dans la Bible, ce mot traduit la plupart du temps le mot hébreu moqesh [מוֹקֵשׁ], c'est-à-dire "piège" ou "appât" et par extension "sujet de chute, de ruine". Pris ainsi, le commérage est un piège qui entraîne la chute, non seulement de celui qui le professe, mais aussi de celui qui l'écoute : entretenir une rumeur, c'est atteindre la dignité de celui qu'elle vise.
3Etablir "une garde à sa bouche"
Ailleurs, c'est aussi le livre des Proverbes qui garde les cœurs purs en leur intimant : "Qui garde sa bouche et sa langue se garde lui-même de bien des angoisses." (Pr 21, 23). La question, elle, est aussi d'ordre moral : comment faire à d'autres ce que je ne veux pas que l'on me fasse ? Comment, ainsi, peut-on se confier à quelqu'un dont on sait qu'il dit souvent du mal de son prochain ? Celui-ci est-il digne de confiance ? Se garder de la malice des commérages, c'est aussi supplier le Seigneur, avec le psalmiste : " Mets une garde à mes lèvres, Seigneur, veille au seuil de ma bouche" (Ps 140, 3).