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Chrétiennes tuées à Gaza : Tsahal nie son implication

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La paroisse catholique de Gaza, le 12 décembre 2023.

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Cécile Séveirac - publié le 19/12/23
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Après la mort samedi 16 décembre de deux femmes chrétiennes dans la paroisse catholique de Gaza, l'armée israélienne a réfuté en début de semaine les accusations formulées à son encontre.

Alors que le Patriarcat latin de Jérusalem a affirmé que deux femmes de la paroisse catholique de Gaza ont été tuées par un militaire israélien le samedi 16 décembre, l'armée israélienne a démenti catégoriquement son implication ce lundi. La porte-parole du Premier ministre israélien, Tal Heinrich, a ainsi contredit avec force la version du Patriarcat de Jérusalem lors d'un point presse : "Nous avons été interrogés au sujet d'une affirmation selon laquelle Israël aurait délibérément ciblé une église catholique, la paroisse de la Sainte-Famille de la bande de Gaza. Selon une enquête de l'armée israélienne, cette affirmation est fausse. (...) Dimanche, dans cette zone spécifique, il n'y a pas eu de combats", martèle la représentante.

"Des représentants de l’église ont contacté les FDI [Forces de Défense Israéliennes] au sujet d’explosions qui ont été entendues près de l’église. Au cours du dialogue entre Tsahal et les représentants de la communauté chrétienne de Gaza, aucun rapport constatant une frappe sur l’église ou des civils blessés ou tués n'a pu être établi", affirme encore Tal Heinrich, qui souligne que Tsahal "ne cible pas les civils, quelle que soit leur religion". "Tsahal prend avec le plus grand sérieux les réclamations concernant les dommages causés aux sites sensibles – en particulier les églises – étant donné que les communautés chrétiennes constituent un groupe minoritaire au Moyen-Orient."

La condamnation du pape François

Dimanche 17 décembre, lors de l'Angélus, le pape François avait fermement condamné l'attaque de la paroisse, dénonçant en filigrane l'armée israélienne. "Des civils non armés subissent des bombardements et des tirs", s'était-il insurgé. "Cela s’est même produit dans l’enceinte de la paroisse de la Sainte Famille, où il n’y a pas de terroristes, mais des familles, des enfants, des personnes malades et handicapées, des religieuses." De son côté, l'Aide à l'Église en détresse a mentionné l'intensification des combats dès le 12 décembre autour de la paroisse, et notamment "la présence d’une roquette non explosée juste à la limite de la paroisse." Des éclats d’obus ont également touché des bâtiments proches de l'église de la Sainte Famille, détruisant des réservoirs d’eau et des panneaux solaires sur les toits des structures paroissiales.

Jusqu’à présent, signale encore la fondation, "22 chrétiens sont morts à Gaza à cause de la guerre. Dix-sept personnes sont mortes lorsque le complexe orthodoxe a été frappé par une bombe, et cinq autres sont mortes faute de soins médicaux."

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