Un adolescent de 15 ans a été interpellé après avoir proféré de graves menaces contre la communauté rédemptoriste de Valence, dans la Drôme. Dimanche 12 novembre, le jeune homme a évoqué sur le réseau social « Discord » sa volonté de « faire sauter » la chapelle Saint-Joseph, et d’égorger « le prêtre » de l’église dès le lendemain, soit le 13 novembre, jour marqué par la série des attentats islamistes de 2015. « Toutes les mesures ont été prises », précise le diocèse de Valence. « La police a réagi rapidement et traité le problème en dépêchant une patrouille sur place […] et l’auteur du message a été interpellé. »
Son état ne permettant pas d’être interrogé tout de suite, il a été placé en hôpital psychiatrique, selon les informations de France Bleu. Originaire de Vendée, le suspect vit actuellement à la Roche-sur-Yon. Rien ne permet à ce jour d’établir un lien direct entre le diocèse de Valence et le jeune homme. « Il semble qu’il ne connaissait pas la communauté, et nous n’avons pas trouvé trace de lui dans nos fichiers. Nous ne savons pour le moment pas pourquoi il a dirigé ses menaces spécifiquement vers Valence », explique à Aleteia Nicolas Guyonnet, responsable de la communication du diocèse.
Pas de plainte
Si la communauté des Rédemptoristes de Valence comporte sept prêtres, le suspect a évoqué « le prêtre » de la chapelle, mais rien ne semble indiquer que l’adolescent avait en tête un nom en particulier, précise encore le diocèse qui ajoute que « les prêtres sont sereins, ils ne sont pas effrayés ». La thèse selon laquelle le compte Discord de l’adolescent aurait été utilisé par un individu extérieur serait examinée. « Tout d’abord pas de panique. Ensuite nous voulons aider les jeunes à acquérir des repères. Enfin il est indispensable d’écouter leur mal-être et de les accompagner pour éviter qu’ils soient victimes de manipulateurs dangereux qui les amènent à proférer des menaces voire à commettre des actes bien plus graves », invite par ailleurs Éric Lorinet, administrateur du diocèse de Valence, dans le communiqué. Aucune plainte n’a été déposée.
