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Promesse d’Emmanuel Macron, un texte ouvrant le droit à l’aide active à mourir devrait être présenté au Parlement au premier trimestre 2024. En attendant, les débats et offensives médiatiques en faveur de l’euthanasie se multiplient. Face à cela, une quinzaine de responsables religieux et d’intellectuels dont Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), Haïm Korsia, grand rabbin de France, et Chems-eddine Hafiz, recteur de la grande mosquée de Paris, ont pris la plume dans une tribune publiée sur Le Figaro le 1er novembre afin d’alerter sur l’interdit fondateur auquel touche l’euthanasie : celui de tuer. "Malgré nos différences, pour nous tous le suicide assisté et l’euthanasie touchent à un interdit fondateur, celui de donner la mort, et les légaliser affaiblirait cet interdit", martèlent-ils.
Nous nous inquiétons du risque d’abuser d’un état de faiblesse ou d’entraîner les plus faibles à choisir de mourir pour ne pas peser sur leur entourage et sur la société
"Nous nous inquiétons de plus du risque d’abuser d’un état de faiblesse ou d’entraîner les plus faibles à choisir de mourir pour ne pas peser sur leur entourage et sur la société", reprennent-ils "Tous, enfin, nous nous unissons à celles et ceux qui réclament un développement réel des soins palliatifs et de l’enseignement de l’accompagnement de la douleur." Et de rappeler inlassablement : "Donner la mort demeure une transgression, être attentif aux malades en fin de vie et en situation de souffrance extrême, et être disponible pour entendre leurs demandes, relève d’un impératif de fraternité."
Cet appel, ils l’ont également lancé en publiant le livre Religions et fin de vie : les témoignages de grandes voix religieuses (Fayard, 2023). "Avec cette lecture religieuse multiple et accessible, nous voulons montrer sans détour l’importance du consentement à mourir comme un appel à vivre", détaillent encore les signataires. "Un consentement répété tout au long de nos existences et pas seulement en bout de souffle ou à bout de souffle, qui dépasse de beaucoup la simple médicalisation de la fin de vie."