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Une heure par jour pour aimer Dieu avec la Garde d’honneur du Sacré-Cœur

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Morgane Afif - publié le 26/10/23
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Depuis plus de 150 ans et partout dans le monde, la Garde d'honneur du Sacré-Cœur se relaye tout au long du jour et de la nuit pour offrir une heure à Jésus.

Paray-le-Monial, 1675. Dans l’humble chapelle du couvent de la Visitation, une jeune religieuse adore le Saint-Sacrement. Caché dans le pain consacré, c’est avec le Christ qu’elle converse, dans le silence de la prière. "Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’Il n’a rien épargné pour leur témoigner son amour, lui souffle notre Seigneur ; et au lieu de reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, de l’indifférence et même du mépris dans ce sacrement d’amour". Il lui confie alors la mission de promouvoir le culte de son divin cœur :

Je veux former autour de mon Cœur une couronne de douze étoiles composée de mes plus chers et fidèles serviteurs.

Ce n’est que deux siècles plus tard, en 1862, à la veille de la béatification de Marguerite-Marie Alacoque, que sœur Marie du Sacré-Cœur Bernaud, visitandine, s’interroge : a-t-on répondu à cette supplique ? Alors qu’elle et ses sœurs consacrent leur couvent de Bourg-en-Bresse au Sacré-Cœur, une vision céleste lui fait apparaître ce qui devient le cadran de la Garde d’Honneur : le cœur de Jésus, au centre, d’où partent les douze heures du jour.

"Avec ce cadran, Jésus nous fait comprendre que c’est dans les petites choses ordinaires de la vie quotidienne qu’Il est le plus oublié et donc le plus offensé", explique Geneviève Vignes, responsable de l’association de la Garde d’Honneur. "C’est précisément pour répondre à ce manque d’amour que chaque personne qui s’inscrit à la Garde d’Honneur choisit une heure de la journée, chaque jour la même, pour la lui offrir. Ainsi, celui qui s’engage décide de tout faire par amour pendant cette heure-là, sans rien changer à ses occupations quotidiennes mais en la sanctifiant seulement." Et la responsable de reprendre : "Mises bout à bout, ces heures forment la garde rapprochée du Sacré-Cœur de Jésus, à l’image de la toute première Garde d’honneur, celle que formaient la Vierge Marie, saint Jean et Marie-Madeleine au pied de la croix". 

Une œuvre missionnaire

Très vite, l’initiative, qui dépend de Rome et du dicastère des laïcs, gagne les cœurs dans un impressionnant élan missionnaire qui propage la Garde d’honneur par-delà les océans. "Le succès fut retentissant", poursuit Geneviève Vignes. "Don Bosco, par exemple, a souhaité que ses éducateurs et les enfants qui leur étaient confiés s’engagent dans les différentes missions salésiennes. Huit papes ont même rejoint la Garde depuis sa création, le dernier étant Benoît XVI. On a découvert que Léonie Martin était garde d’honneur elle aussi, car elle en parle dans un de ses courriers. On peut donc légitimement supposer que toute la famille Martin s’était également inscrite au cadran. Saint Charles de Foucauld l’évoque également dans une lettre au père Crozier. Dans nos registres, on a retrouvé Edward Poppe, saint Pie X, bienheureux Marie-Joseph Cassant, béatifié par Jean Paul II, les papes Léon XIII, Benoît XV, Pie IX, Pie XI, Pie XII et Benoît XVI". Les témoignages, depuis, abondent.

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Bannière.

"Je pense à cette mère de neuf enfants qui faisait l’école à la maison et qui avait choisi l’heure du déjeuner. Pour manifester l’attention particulière accordée à Jésus à ce moment-là, elle avait rajouté un couvert à table et la paix était alors revenue dans son foyer", ajoute-t-elle. "C’est une heure de grâces : je me souviens aussi de ce père qui avait choisi cinq heures, tôt le matin, pour entrer en communion avec le Christ souffrant et son propre fils, mort à cette heure-là quelques années plus tôt". "Rien par force, tout par amour", répétait saint François de Sales avec ces mots qui pourraient à leur tour former la devise de cette garde d’amour. "C’est bouleversant, cette humble supplique du Christ à son Église", conclut Geneviève Vignes. "On n’est pas capable de l’extraordinaire : Jésus mendiant d’amour, ne demandant qu’une petite heure, ne cesse de m’émouvoir."

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