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Témoignages : ils vont assister à la messe du Pape à Marseille

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Anne-Sophie Retailleau - publié le 21/09/23
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Samedi 23 septembre, 57.000 fidèles assisteront à la messe du Pape au stade Vélodrome de Marseille, où se tiennent les Rencontres méditerranéennes du 17 au 24 septembre. Parmi eux, des catholiques venus de toute la France font le déplacement pour prier avec François.

Pour la deuxième fois en deux mois, Anaïs Gomas, 20 ans, s’apprête à voir le Pape. Samedi matin, la jeune femme prendra la route avec ses parents et son petit frère pour assister à la messe présidée par François au stade Vélodrome. "J’avais déjà vu le Pape aux JMJ de Lisbonne, j’avais même réussi à le voir de très près car je m’étais collée aux grilles", raconte-t-elle avec un sourire. Pour cette fois, Anaïs, qui étudie pour devenir éducatrice spécialisée, tenait à faire le déplacement. "On va être des milliers de Français à se réunir autour du Pape pour prier avec lui. Alors que l’on entend aux infos que la France est un pays de moins en moins catholique, c’est une fierté de montrer par cet événement que nous sommes bien là." 

Comme elle, William, 22 ans, se rendra aussi à Marseille pour la messe papale, organisée pour clôturer les Rencontres méditerranéennes qui se déroulent dans la cité phocéenne du 17 au 24 septembre. "Je suis heureux de voir le Pape, mais je suis d’abord un fan de Jésus, lance ce converti qui s’est aussi rendu aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) en août dernier, explique ce jeune étudiant de Montpellier. Pour nous les jeunes Français, accueillir le Pape à Marseille, c’est un peu la continuité des JMJ: il y a une dimension internationale et c’est l’occasion de montrer que l’Eglise est unie, jeune, dynamique."

Prier pour les intentions du Pape

La messe qui débutera samedi à 16h30 devrait rassembler plus de 57.000 fidèles autour du Pape. "Je ne réalise pas trop que je vais le voir", assure Marthe Touzé, 66 ans, qui se rend à Marseille pour représenter sa paroisse normande dans la délégation du diocèse de Bayeux-Lisieux. "Je me suis préparée spirituellement pour cet événement, je considère comme une grâce de vivre cela", explique cette mère de famille qui s’apprête à faire un pèlerinage de deux jours dans les sanctuaires de Provence, en passant par Marseille.  "J’y vais pour rencontrer mes frères chrétiens, pour prier pour le monde et aux intentions du Pape."

Très soucieux de la question migratoire, le pontife de 86 ans invitera lors de son déplacement à prier pour les migrants morts en mer Méditerranée. Plus que de rencontrer le Pape, certains fidèles se déplacent avant cette cause. Le père Henri Djonyang, vicaire de la paroisse Saint-Pierre-Saint-Paul de Courbevoie, en banlieue parisienne, a prévu de concélébrer la messe avec le Pape à Marseille. "J’ai fait la demande dès que j’ai su que le Pape allait venir, assure-t-il. Dans mon diocèse d’origine au Cameroun, qui est menacé par Boko Haram, je vois les raisons qui poussent certains à vouloir partir. Alors c’est l’occasion de porter ce peuple dans la prière et d’aller à la rencontre du Pape pour participer à l’Eucharistie."

Une jeune génération de fidèles se sent également concernée."Après mes études, je serai peut-être amenée à travailler auprès de personnes migrantes, alors cela me touche beaucoup", estime Anaïs. "J’ai pu être sensibilisé aux questions relatives à la migration lors d’un voyage humanitaire au Liban, raconte William. Comme chrétien, cela me fend le cœur de voir ces hommes mourir en mer. Mais le discours du pape est aussi complexe, c’est un sujet très compliqué, et qui divise l’Eglise." 

Mettre les divisions de côté

Quoi qu’il en soit, c’est d’abord un temps de communion qu’espèrent vivre tous ensemble ces fidèles venus de toute la France. "On va à la messe pour le Bon Dieu, rappelle William. On fait communion pour le renouvellement du sacrifice de notre Seigneur, ce qui implique de laisser nos divisions de côté."

Pour Marthe, cette messe est le moment de faire communion avec ceux qui ne peuvent pas être là. "Mon mari ne peut pas venir, mais il sera avec moi par coeur, nous nous sommes préparés ensemble et il est très heureux pour moi, affirme-t-elle. Et puis, j’y vais aussi pour témoigner à mon retour, partager avec mes frères de la paroisse ce que j’ai vécu." L’union dans l’Eglise, c’est d’abord ce que retiennent ces fidèles et ce dont ils veulent témoigner à Marseille. 

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