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[RETRO] À Cracovie en 2016, des JMJ marquées par le choc de l’assassinat du père Hamel

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Anna Kurian - publié le 25/07/23 - mis à jour le 31/07/23
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Il y a sept ans jour pour jour, le père Jacques Hamel était égorgé alors qu’il célébrait la messe à Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen. Au même moment, quelque 30.000 jeunes Français se trouvaient aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de Cracovie. Rétrospective.

Les jeunes Français qui ont participé aux Journées mondiales de la jeunesse de Cracovie (Pologne) en juillet 2016, s’en souviendront en partie comme de JMJ endeuillées. La veille du lancement du grand événement, deux terroristes islamistes ont en effet égorgé le père Jacques Hamel, âgé de 86 ans, dans son église, à Saint-Étienne-du-Rouvray près de Rouen. Bouleversé, le pape François a évoqué à plusieurs reprises ce drame, et a permis l’ouverture anticipée de la cause de béatification du prêtre martyr. 

Le vieux prêtre célébrait la messe dans la matinée 26 juillet lorsque les deux terroristes, réalisant une prise d’otages dans l’église, l'ont égorgé, provoquant une onde de choc en France et au-delà. La nouvelle couvrait de son ombre la joie des jeunes chrétiens rassemblés à Cracovie en attente du Pape. Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, lui-même présent dans la capitale polonaise, quittait en urgence le pays, pour soutenir la communauté catholique de Saint-Étienne-du-Rouvray. "Je crie vers Dieu, avec tous les hommes de bonne volonté", écrivait alors le prélat dans un communiqué.

Les condoléances du Pape

Cette attaque, survenue douze jours après l'attentat de la Promenade des Anglais à Nice, et qui touchait directement l'Église catholique, a eu un retentissement bien au-delà de la France. Quelques heures après l’assassinat, le pape François a fait parvenir ses condoléances au diocèse, se disant "particulièrement bouleversé par cet acte de violence qui s’est déroulé dans une église au cours d’une messe, action liturgique qui implore de Dieu sa paix pour le monde". 

Dans ce message, le pape François assurait Mgr Dominique Lebrun "de sa proximité spirituelle" et s’associait "par la prière à la souffrance des familles, ainsi qu’à la douleur de la paroisse et du diocèse de Rouen". Durant cette journée noire, le chef de l’Église catholique a aussi reçu un appel du président de la République française, François Hollande. "Le président français a voulu me joindre par téléphone, comme un frère, je le remercie", a assuré le pontife dans l'avion qui le menait de Rome à Cracovie, le 27 juillet 2016. 

Ce saint prêtre est mort dans un moment où il offrait ses prières pour toute l’Église.

Devant les journalistes, le Pape a rendu hommage au défunt en ces termes : "Ce saint prêtre est mort dans un moment où il offrait ses prières pour toute l’Église". Et de déplorer : "N'ayons pas peur de dire cette vérité : le monde est en guerre car il a perdu la paix". Le pontife argentin a précisé cependant qu’il ne parlait pas "de guerre de religions", car "toutes les religions veulent la paix".

Quelques semaines plus tard, le 2 octobre 2016, Mgr Lebrun a annoncé que le pape François avait décidé de dispenser du délai de cinq ans, habituellement nécessaire, pour la béatification du père Jacques Hamel. Le dossier de son procès en béatification a été remis au dicastère pour les Causes des saints le 10 avril 2019 par l’archevêque de Rouen. 

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