Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi le vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Par Anna Kurian, envoyée spécial en Hongrie. Pour la seule messe publique de cette visite au pays des Magyars, quelque 50.000 fidèles se sont rassemblés dimanche 30 avril autour du successeur de Pierre, en plein air, sur la Place Kossuth Lajos adjacente à l’imposant Parlement de la capitale. Le pape François y a d’abord fait un bain de foule en papamobile découverte, joyeusement acclamé sur son passage, alors que le soleil pointait ses rayons après plusieurs jours de pluie. Puis dans son homélie, il a encouragé une "catholicité" large, appelant les baptisés "à accueillir et à répandre l’amour, [de Dieu] à faire en sorte que son enclos soit inclusif et jamais exclusif". Le Pape s’est attristé des "portes fermées", de l’égoïsme, de l’individualisme, et des "portes fermées à ceux qui sont étrangers, différents, migrants, pauvres".
Une mention qui n’est pas anodine, dans ce pays d’Europe centrale qui a fermé sa frontière avec la Serbie pour bloquer les migrants de la Route des Balkans. "Nous sommes donc tous appelés à cultiver des relations de fraternité et de collaboration, sans nous diviser, sans considérer notre communauté comme un milieu réservé, sans nous laisser prendre par le souci de défendre chacun son espace, mais en nous ouvrant à l’amour mutuel", a insisté le pontife de 86 ans.
La Vierge Marie, Reine de la paix
En concluant cette célébration émaillée de chants sacrés méditatifs, le chef de l’Église catholique a récité une prière à la Vierge Marie, lui confiant "tous les Hongrois", mais aussi "tout le continent européen", souhaitant que la Reine de la paix répande "dans le cœur des hommes et des responsables des nations le désir de construire la paix, de donner aux jeunes générations un avenir d’espérance, non de guerre ; un avenir plein de berceaux, non de tombes ; un monde de frères, non de murs".
L’évêque de Rome a mentionné spécialement "le peuple ukrainien meurtri tout proche, et le peuple russe", qu’il a consacrés ensemble au Cœur immaculé de Marie le 25 mars 2022. C’est d’ailleurs en large partie pour implorer la paix dans cette région, qu’il a entrepris ce voyage à 300 kilomètres de la frontière ukrainienne, malgré une santé affaiblie ces derniers temps. Lui qui deux fois par semaine depuis l’invasion russe, à chaque angélus et audience générale, exhorte à ne pas oublier "le peuple ukrainien martyrisé".
Après avoir béni l’assemblée, François est allé prier un long moment, devant un tableau représentant la Vierge Marie sur le podium. En simple soutane blanche, le visage grave, porté par le silence d’une assemblée recueillie.