"Diable, emmène-moi avec toi", "Thank you Satan"... Telles sont les inscriptions que l'on peut lire sur la façade de l'église du Sacré-Cœur à Bordeaux. Dans la nuit du 12 au 13 mars, cet édifice catholique situé en plein centre-ville a été l'objet de multiples dégradations. Des tags ont également été découverts à l'intérieur de l'église. Les auteurs de cet acte de malveillance ne se sont pas arrêtés là : un départ de feu à partir de détritus a pu être constaté sur le parvis même de l'église. Rapidement éteint grâce à l'intervention des pompiers, le feu n'a pas eu le temps de se propager pour endommager davantage l'église. Dans un communiqué publié par le diocèse lundi 12 mars, on apprend que la paroisse a porté plainte contre X pour dégradation de bien dès le dimanche, à une heure tardive.
Une enquête a été ouverte, a annoncé la préfecture de Nouvelle-Aquitaine. De son côté, la mairie de Bordeaux a réagi dans un communiqué indiquant que "Pierre Hurmic (le maire, ndlr) s'émeut des actes de vandalisme et de dégradation perpétrés cette nuit sur l'église du Sacré-Cœur".
Série d'attaques contre les églises catholiques depuis janvier
Depuis le mois de janvier, de nombreuses profanations et dégradations ont eu lieu dans différentes églises de France, principalement catholiques. Dernièrement, à Paris, une dizaine d'églises ont été vandalisées en quelques mois. À Eguisheim, des départs de feux ont eu lieu vendredi 10 mars dans l’église Saints-Pierre-et-Paul, près du chœur et au niveau du confessionnal. Chaque année, entre 700 et 900 actes de vandalisme et de profanation contre des églises sont recensés.