Alors que ce vendredi 24 février marque le tragique premier anniversaire de la guerre en Ukraine, les Ukrainiens doivent affronter de nombreuses difficultés… dont celui du traumatisme. "Près de 80% des Ukrainiens ont besoin d’aide pour surmonter leurs traumatismes, psychologiques, physiques et autres", a déclaré l’archevêque majeur de Kiev, Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, lors d’une conférence organisée mi-février par l’Aide à l’Église en détresse (AED). "Notre tâche en tant qu’Église est d'aider à guérir les blessures de notre nation."
En parallèle, outre les sept millions de personnes qui ont fui le pays, "il y a environ huit millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays", a-t-il déploré. Une situation d’autant plus difficile que l’hiver est particulièrement rude. "Au début, les gens allaient dans l’ouest du pays, mais les plus pauvres d’entre les pauvres n’en sont pas capables, ils cherchent la ville sûre la plus proche où se loger", a encore détaillé l’archevêque.
Plaider la cause de la paix
Face à ces épreuves, le pape François et plusieurs associations chrétiennes se sont largement mobilisés. Le Pape a investi toutes les forces dont il dispose – diplomatiques, spirituelles et œcuméniques – pour plaider la cause de la paix et a aussi largement mobilisé, au nom de la charité, l’appareil humanitaire catholique. Il a même dépêché en Ukraine, à cinq reprises, son propre aumônier, le cardinal Konrad Krajewski, avec des ambulances et du matériel médical. L’AED a pour sa part débloqué plus de 9,5 millions d’euros en faveur de plus de 290 projets dans toute l’Ukraine.