separateurCreated with Sketch.

Le bouleversant dernier geste du père Isaac avant d’être brûlé vif

Isaac-Achi-nigeria
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Ricardo Sanches - Agnès Pinard Legry - publié le 26/01/23
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Brûlé vif dans la nuit du 15 au 16 janvier par des assaillants alors qu’il était dans sa résidence dans la région de Paikoro, située au centre du Nigeria, le père Isaac a témoigné de sa foi jusqu’au bout. Comme en témoigne son dernier geste.

Révoltant, bouleversant, incompréhensible… La mort horrible, dans la nuit du 15 au 16 janvier, du père Isaac, brûlé vif par des assaillants dans sa résidence paroissiale de l’église catholique Saint-Pierre-et-Paul située à Kafin-Koro, dans le centre du pays, ne peut laisser indifférent. D’après les premiers éléments de l’enquête, les bandits n’ayant pas pu entrer dans le bâtiment, ils ont mis le feu à la maison. Le père Collins, qui était avec le père Isaac a réussi à s’échapper et a été blessé dans le dos.

Si les faits ont déjà été rapportés il y a plusieurs jours, un prêtre a récemment révélé sur Twitter le bouleversant dernier geste du prêtre. Pendant l’attaque de la maison paroissiale, le père Isaac et le père Collins, curé auxiliaire de la paroisse, se sont donné mutuellement le sacrement de réconciliation. Le sacrement de la réconciliation constitue un trésor de l’Église. Il est le signe de l’amour infini de Dieu. En se confessant, le chrétien entre en dialogue avec Dieu. En Lui avouant ses faiblesses, il confesse la miséricorde de Dieu et fait ainsi grandir sa foi. Ce sacrement nous apprend aussi que nous ne serons jamais seuls face aux difficultés de l’existence. Le père Isaac a ensuite demandé à son confrère de fuir, témoignant ainsi du Christ jusqu’au bout.

Au Nigeria, nous témoignons par nos vies, avec nos vies.

Plus de 7.600 chrétiens auraient été tués au Nigeria et 5.200 autres enlevés entre janvier 2021 et juin 2022, révèle le dernier rapport de l’Aide à l’Église en détresse (AED) sur les chrétiens persécutés. L’année 2021 a également été marquée par des attaques contre plus de 400 églises ou institutions chrétiennes. Le pays tout entier est actuellement confronté à de graves problèmes de sécurité comme il n’en a jamais connu dans son histoire, pas même lors de la guerre civile.

"L’émergence de groupes terroristes comme Boko Haram et l’État islamique de la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) en 2009, puis les conflits entre éleveurs et agriculteurs, le banditisme, et les enlèvements avec demandes de rançon sont les principales causes d’insécurité dans le Nord, les régions du nord-ouest et du centre-ouest étant les principaux théâtres de conflit", résumait fin novembre pour Aleteia Mgr Matthew Man-Oso., archevêque de Kaduna, dans le nord-ouest du pays. "Au Nigeria, nous témoignons par nos vies, avec nos vies."

Nigeria, Birmanie, Haïti… 2022, une nouvelle année sanglante pour les chrétiens :

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)