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Émeline, animatrice d’aumônerie : “Dieu me donne la force !”

Emeline

© Marthe Taillée

Émeline.

Marthe Taillée - publié le 09/01/23

Responsable du Service de l’évangélisation des jeunes et des vocations pour le diocèse d’Arras (62), Émeline Uberquoi y a coordonné pendant sept ans l’aumônerie de l’enseignement public de Béthune. Malgré la maladie, elle mène ses missions avec toute son énergie et sa foi. Témoignage d’une femme lumineuse.

Les jeunes, c’est la passion d’Émeline. Aujourd’hui à la tête du Service de l’évangélisation des jeunes et des vocations du diocèse d’Arras (62), la jeune femme de 36 ans a été pendant sept ans engagée à plein temps auprès de collégiens et lycéens. Sa mission : coordonner l’aumônerie de l’enseignement public de Béthune et la pastorale des jeunes de ce doyenné. Une mission pour laquelle cette native du Pas-de-Calais a tout quitté, notamment le restaurant KFC dans lequel elle s’épanouissait professionnellement.

Émeline apprend qu’elle est atteinte d’une tumeur à l’hypophyse et un cancer de la thyroïde. Elle a 26 ans.

Qu’est-ce qui a conduit Émeline, célibataire, à donner tout son temps à l’Église, à passer d’un travail ordinaire à une “mission” envoyée par son évêque ? Enfant, elle suit la catéchèse, fait sa première communion et sa profession de foi, encouragée par un papa pratiquant et une maman loin de la foi mais qui “fait confiance”. Après la 6e, en dehors de “quelques petites prières de temps en temps”, elle prend ses distances avec l’église.

Après un BTS compta-gestion et ses premières années chez KFC, c’est le choc : Émeline apprend qu’elle est atteinte d’une tumeur à l’hypophyse et un cancer de la thyroïde. Elle a 26 ans. La nouvelle n’entame pas son dynamisme et l’amitié de ses collègues “qui sont comme des amis”, ni l’amour de sa famille, un soutien sans failles. Ses deux sœurs et sa maman sont alors engagées à l’aumônerie de Béthune et dans la catéchèse.

Je me suis affirmée et ai découvert beaucoup de personnes qui œuvrent au nom du Seigneur.

Malgré la fatigue et les “moments d’angoisse”, c’est dans ce lieu convivial qu’elle se ressource et trouve du réconfort.‘Je ne voulais pas rester seule. J’aimais bien assister aux réunions, les animatrices étaient sympas”, se souvient-elle. De fil en aiguille, elle devient vice-présidente de l’aumônerie et animatrice pour les sixième. Entre deux traitements, elle partage le repas du midi avec les adolescents et retrouve le soir son travail chez KFC. Ses collègues n’en reviennent pas : “Tu travailles pour l’Église alors que Dieu t’a laissée tomber malade ?!”, s’interrogent-ils.

“Dieu nous envoie la force”

“Ce n’est pas Dieu qui me rend malade. Mais il nous envoie la force et nous guide vers des personnes sur le chemin”, répond-elle avec assurance. Comme les collègues, de nombreux jeunes sont touchés par son témoignage. 

En 2015, on lui propose de devenir animatrice laïque en pastorale de l’aumônerie (laïque en mission ecclésiale) à temps plein, en remplacement de sa sœur qui reprend les études. Émeline fait le choix “compliqué” de quitter le restaurant, et reçoit solennellement sa lettre de mission de Mgr Jaeger.

“Ma mission était de fédérer les jeunes, de les accompagner et de gérer des équipes de bénévoles”, détaille celle qui connaît déjà tout le monde à l’aumônerie et qui au contact des jeunes, grandit dans son chemin de foi.

À tel point qu’en 2017 elle demande le sacrement de confirmation. “Je sentais que le Seigneur m’appelait. Je me suis levée un matin et je me suis dit, c’est le moment. Ça a été le début d’un cheminement magnifique”, se souvient Émeline qui choisit le président de l’aumônerie comme parrain et sa sœur comme marraine. “Ils m’ont offert un olivier que j’ai mis dans mon jardin.” Tout un symbole. Aujourd’hui elle rend grâce pour ces années à l’aumônerie : “Ça m’a ouverte. J’aimais beaucoup les petits sixièmes. À la fin de l’année, on se rend compte à quel point on a grandi avec eux. Je me suis affirmée et ai découvert beaucoup de personnes qui œuvrent au nom du Seigneur.”

Fécondité et rayonnement

Car Émeline sait qu’à travers ses missions diocésaines auprès des jeunes, c’est le Christ qui agit. Même si le traitement lui prend beaucoup d’énergie dans la mission. “Le Seigneur nous demande de trouver le bon équilibre. Parfois, il nous envoie des signes qui nous disent : ce n’est pas grave si là tu ne peux pas… Il n’attend pas qu’on lui donne ce qu’on ne peut pas lui donner.”

Un bon sens bien ancré. Et inspiré par tous les bienfaits du Seigneur qu’elle contemple autour d’elle. Comme le beau cheminement de sa maman, devenue catéchiste et aujourd’hui engagée à l’aumônerie. Ou cette lycéenne de l’aumônerie avec qui les relations étaient difficiles, qui a beaucoup grandit humainement et dans sa foi, et est venue lui demander pardon. “Son conjoint m’a choisie comme marraine de confirmation, et elle, comme témoin de mariage !”, remercie Émeline avec gratitude et bienveillance. 

Tags:
ÉgliseÉvangélisation
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