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Nouvelle vague de violences contre les chrétiens dans l’État indien du Chhattisgarh

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Cécile Séveirac - publié le 07/01/23
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En Inde, les chrétiens sont particulièrement visés par des actes de violence ces derniers mois. L’État du Chhattisgarh, au centre du pays, a récemment été le théâtre de graves attaques. Une église a notamment été vandalisée le 2 janvier 2023 par des extrémistes hindous.

C’est un début d’année sanglant pour les chrétiens d’Inde. Dans l’État du Chhattisgarh, au centre du pays, de nouvelles violences ont entaché le Nouvel An. Les 1er et 2 janvier, des églises ont été attaquées dans le district de Narayanpur par des groupes extrémistes hindous. Plusieurs personnes ont été blessées, dont un officier de police, notamment au cours de l'attaque de l'église catholique du Sacré-Cœur, vandalisée. La statue du Christ en croix a été brisée et la grotte dédiée à la Vierge Marie endommagée. L’ensemble des événements s’est produit sous les yeux effarés des élèves du lycée rattaché à la paroisse. 

Ces agressions font suite à des affrontements préalables entre villageois, sur la question des conversions au christianisme. La manifestation organisée par un groupe de villageois pour s’opposer aux présumées conversions a alors dégénéré.  "Nous sommes profondément attristés et affligés par le vandalisme odieux perpétré aujourd’hui contre l’église catholique et le presbytère de Narayanpur, dans le diocèse de Jagdalpur", a réagi sur-le-champ Mgr Victor Henry Thakur, archevêque de Raipur, la capitale du Chhattisgarh (dans l’est de l’Inde).  Cinq personnes ont été arrêtées par la police, dont deux représentants du BJP. Il s’agit du parti nationaliste hindou de l’actuel Premier ministre de l’Inde, Narendra Modi. 

L’État du Chhattisgarh, particulièrement visé 

Les chrétiens de l’État du Chhattisgarh ont vu les attaques redoubler depuis le mois d’octobre. Outre les événements du 2 janvier, le mois de décembre a été, lui aussi, particulièrement meurtrier. Des centaines de familles sont actuellement déplacées de leurs villages après des faits de violence parfois orchestrés. Le 18 décembre, ce sont vingt-deux villages qui ont fait l’objet d’une attaque. Deux cents personnes ont été passées à tabac après que leurs maisons ont été pillées, pour avoir refusé de renier leur foi chrétienne ou pour s’être converties. 

Les chrétiens, persona non grata en Inde 

Les violences antichrétiennes ne cessent de s’intensifier en Inde, pays à majorité hindoue. Elles ont augmenté de plus de 220% depuis 2014, date à laquelle Narendra Modi est arrivé au pouvoir. Depuis janvier 2022, plus de 500 actes antichrétiens ont été recensés dans tout le pays. Le nationalisme hindou fait de la primauté de l’hindouisme son principal combat, et les minorités religieuses en paient le prix. Dernièrement, le gouvernement hindou a averti du "danger national" que représenteraient les conversions à d’autres religions. L’islam représente 14% de la population indienne, tandis que le christianisme concerne 2,3% de la population totale, soit 30 millions de personnes sur les 1,3 milliard d’habitants. Des lois anti-conversions s’appliquent à ce jour dans 10 États d’Inde, et s’accompagnent de violences et d’agressions quotidiennes contre les minorités. 

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