Le tirage au sort des 150 Français censés débattre pendant plusieurs mois sur la fin de vie, en vue d’une éventuelle légalisation de l’euthanasie, démarre ce mardi 25 octobre, a annoncé le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Chargé d’organiser la Convention citoyenne sur la fin de vie, le Cese a missionné la société Harris interactive, institut d’études et de sondages, pour organiser ce tirage au sort à partir de numéros de téléphone générés de façon aléatoire (85% de portables et 15% de fixes). L’objectif visé est de rassembler un échantillon représentatif de la société française.
Afin de garantir "un panel représentant la diversité de la société française", six critères de recrutement ont été retenus : le sexe, l’âge (six tranches d’âge, proportionnelles à la pyramide des âges à partir de 18 ans, ont été définies), les typologies d’aire urbaine (respect de la répartition des personnes en fonction du type de territoires où elles résident), la région d’origine (en fonction du poids démographique de chaque région française, l’ensemble des territoires français seront représentés), le niveau de diplôme (six catégories ont été définies, afin de refléter le niveau de diplôme de la population française) et enfin la catégorie socioprofessionnelle. "Avec le lancement du tirage au sort, nous arrivons à une étape cruciale de l’installation de cette Convention", a réagi Claire Thoury, Présidente du Comité de Gouvernance, membre du Cese. "Cette diversité de profils et d’histoires est essentielle au débat démocratique qui s’ouvre, c’est elle qui permettra la richesse des délibérations et que chaque point de vue soit entendu."
Neuf réunions d'ici mars 2023
Le tirage au sort devrait s’achever au début du mois de décembre, avant l’installation de la Convention citoyenne les 9, 10 et 11 décembre prochains au Cese. Elle se réunira à neuf reprises entre décembre et mars 2023 avant de remettre ses conclusions au gouvernement fin mars 2023. Alors que le Comité consultatif nationale d’éthique (CCNE) a rendu mi-septembre un avis ouvrant la voie à un accès légal à une assistance au suicide, les conclusions de la convention collective serviront au gouvernement pour modifier l’actuelle législation sur la fin de vie en France.