C’est le choc devant l’étendu des dégâts et la symbolique. Dans la soirée du mardi 26 juillet, un homme s’est laissé enfermer dans la basilique Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer (diocèse d'Arras) dont les portes ferment à 18h. Pendant plus de deux heures, seul dans l’édifice classé monument historique, il a saccagé les lieux, cassant statues et candélabres, renversant les bancs, chaises et panneaux, mais sans toucher au tabernacle ni à l’autel restés intacts. Dans sa folie destructrice, il a fini par déclencher l’alarme incendie, et c’est au son de celle-ci qu’un des trois prêtres, vivant dans le presbytère attenant, est entré dans l’église et a découvert cet homme hurlant en anglais. Le prêtre a aussitôt appelé la police nationale du Pas-de-Calais qui a pu interpeller l'individu "couvert de sang et en pleine crise de folie". Il a été placé en garde à vue et une enquête a été ouverte.
Du côté du diocèse, l’heure est à la fois à la consternation mais aussi au soulagement et à l’espérance. Si les dégâts sont très importants et s'élèvent à plusieurs milliers d'euros, le suspect a utilisé de nombreux extincteurs pour détruire tout ce qui se trouvait sur son passage, la statue de la Vierge Nautonière, symbole de la ville, a été retrouvée au sol mais intacte. Elle est honorée chaque année du 15 au 28 août lors des grandes fêtes de Notre-Dame de Boulogne.
"Le prêtre qui a découvert l'individu a été très choqué, mais dès le mercredi matin de nombreux bénévoles de la cathédrale sont venus nettoyer et ils ont fait un travail extraordinaire de rapidité et de remise en état", confie le responsable de la communication du diocèse, Charles Callens, joint par Aleteia au téléphone. À tel point que la messe dominicale sera maintenue et l'église rouverte dès ce vendredi. Dans un communiqué publié sur le site internet du diocèse ce mercredi 27 juillet dans la soirée, Mgr Olivier Leborgne, l'évêque d'Arras, Boulogne et Saint-Omer, a confirmé que "ni l’autel, ni le tabernacle et les saintes espèces, ni les reliques de Notre-Dame de Boulogne ni celles de St Benoit-Joseph Labre n’ont été touchées". Il indique qu "une messe y sera célébrée dimanche 31 juillet à 11h15 où l’on priera tout particulièrement pour l’auteur de ces actes."
Un "acte accablant et inqualifiable"
De son côté, le maire de la ville, Frédéric Cuvillier, a évoqué un "acte accablant et inqualifiable", publiant un long message de soutien sur Facebook. "Je me suis rendu sur place aux côtés notamment des équipes de la police nationale, du doyen de la cathédrale, l’abbé Duminy, et des services du patrimoine de la ville afin d’évaluer les conséquences de cet acte de vandalisme qui n’est, a priori, pas d’ordre revendicatif mais qui semble être le fruit d’un geste de démence", a-t-il indiqué. Dans l’attente des conclusions de l’enquête et de l’estimation des dégâts perpétrés, j’assure de mon soutien, et de celui de la Ville, Monseigneur l’Evêque, Monsieur le Doyen, la communauté catholique ainsi que les membres de l’association Cathédrale et les défenseurs du patrimoine qui s’investissent au quotidien pour faire vivre et rayonner ce joyau de notre patrimoine durement touché ce soir”.
En début de soirée, mardi 26 juillet, un homme a vandalisé la basilique Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer pendant près de deux heures. La police a arrêté l’individu, âgé d’une trentaine d’années et visiblement pris d’une crise de folie.
Un acte accablant et inqualifiable s’est produit en début de soirée à l’intérieur de la cathédrale Notre Dame.
Un…
Publiée par Frédéric Cuvillier sur Mardi 26 juillet 2022