1L’athéisme, “religion” à la plus forte croissance aux États-Unis
"Ne pas être religieux" (être "nones") est devenu une identité américaine spécifique, note cet article de The Atlantic. Si, au début du XXe siècle, plus de neuf Américains sur dix déclaraient croire en Dieu et appartenir à une religion organisée, au début des années 1990, le lien historique entre l'identité américaine et la foi s'est rompu. Le nombre de non-religieux n’a depuis cessé d’augmenter. La question évidente est donc : Que s'est-il passé aux alentours de 1990 ? Selon Christian Smith, professeur de sociologie et de religion à l'université de Notre Dame, l'emballement de l'Amérique en matière de non-religiosité est principalement le résultat de trois événements historiques : l'association du parti républicain avec la droite chrétienne, la fin de la guerre froide – où il semblait antipatriotique d'avouer son ambivalence envers Dieu alors que les États-Unis étaient engagés dans une épreuve de force géopolitique avec un Empire du Mal impie – et le 11 septembre – où s’est insinuée l’idée que toutes les religions étaient intrinsèquement destructrices. En outre, les scandales au sein de l'Église catholique ont accéléré sa perte particulièrement rapide de stature morale. Ainsi, beaucoup de "nones" sont d’anciens catholiques. Pourtant, relativise l’auteur de l’article, un fond chrétien demeure : les jeunes ne sont peut-être pas capables de citer l’Évangile de Matthieu, mais leurs politiques économiques et sociales ne sont pas si éloignées d'une certaine lecture des béatitudes. Et puis, si l'on considère que la religion est un ensemble – une théorie du monde, une communauté, une identité sociale, un moyen de trouver la paix et un but, et une routine hebdomadaire –, on peut dire que des millions d'Américains ont abandonné la religion, pour la recréer partout où ils regardent.
2L'analyse d'un théologien pour soutenir les orientations liturgiques de François
À l’occasion du premier anniversaire de Traditionis custodes, l’universitaire italien Andrea Grillo, qui enseigne notamment la théologie des sacrements et la philosophie de la religion à l’athénée pontifical Saint-Anselme à Rome et la liturgie à l’abbaye Sainte-Justine à Padoue, se réjouit du recadrage opéré par le pape François après la situation confuse engendrée par le motu proprio Summorum Pontificum, en 2007, "qui avait créé quasiment ex nihilo la compréhension parallèle de deux formes rituelles du même rite romain". L’attrait pour le rite extraordinaire était devenu un "critère de promotion à l’épiscopat" et un "critère de formation au séminaire", regrette Andrea Grillo, dénonçant ce "parallélisme rituel" comme "une idée théologiquement infondée, ecclésiologiquement dangereuse et liturgiquement destructrice". Il considère donc que le pape François a eu raison d’opérer un recadrage, amplifié par la récente lettre apostolique Desiderio desideravi. "La tradition n’est pas un monument à conserver, mais un jardin à cultiver", explique le professeur de liturgie, qui estime qu’une formation liturgique "unitaire, non contradictoire et spirituellement non déchirante" est indispensable dans les séminaires, où la formation aux deux formes dites "ordinaire" et "extraordinaire" a parfois créé des déséquilibres qui se répercutent ensuite dans les paroisses, divisées en deux communautés distinctes selon des sensibilités liturgiques parfois contradictoires vis-à-vis des décisions du Concile Vatican II.
3L'Église catholique devrait-elle supprimer l'exigence du célibat des prêtres ?
Selon un article d'opinion paru dans l'hebdomadaire britannique The Economist, si les catholiques veulent "réduire le fléau des abus sexuels commis par des prêtres, ils devraient exiger la fin de la règle exigeant le célibat des prêtres". "Les abus sexuels catholiques n'impliquent pas seulement des pommes pourries, mais un verger pourri", explique l'article, citant comment, rien qu'en France, le nombre de victimes a été estimé à 216.000 sur une période de 70 ans allant de 1950 à 2020. L'article affirme que de nombreuses personnes ne rejoignent pas la prêtrise en raison de la nécessité d'être célibataire, mais que des pédophiles peuvent se sentir attirés par ce style de vie n’impliquant pas la responsabilité d’une famille, et que l’Église n’a pas suffisamment travaillé pour éliminer “ceux qui représentent un danger pour leur troupeau". "Si l'Église cessait d'exiger que les prêtres soient célibataires (ou masculins, d'ailleurs), elle pourrait recruter dans un vivier beaucoup plus large. Si elle les surveillait également mieux et agissait plus rapidement, moins de personnes seraient victimes d'abus", conclut l'article.