Une nouvelle église pour le diocèse de Toulouse ! Ce n’était pas arrivé depuis 2005 avec la construction de l’église de la Trinité au sud et celle de Quint à l’est de la ville rose. "C’est un signe d’espérance, une preuve que l’Église est bien vivante", s’exclame le père Norbert, curé de l’ensemble paroissial des Minimes – dont la paroisse de Borderouge fait partie. Dans un premier temps, les paroissiens ont assuré des permanences pour offrir une présence chrétienne dans le quartier. Puis, tous les dimanches soirs du carême 2015, la messe est célébrée dans une salle de l’école catholique sainte Germaine.
Une église ouverte sur le monde, accueillante avec un large parvis, un lieu spécifique pour les enfants bruyants, un clocher et sa croix bien visibles.
Face à la présence constante des fidèles, la messe est pérennisée. Déjà, Mgr Robert Le Gall - archevêque de Toulouse au début de l’aventure qui a été remplacé depuis par Mgr Guy de Kérimel - avait à cœur de bâtir une église dans ce nouveau quartier. Quant au curé, il avait un rêve, celui de construire avec les paroissiens leur future église. Un projet commun est donc conçu avec et pour les intéressés. Quelle église désirent-ils ? "Une église ouverte sur le monde, accueillante avec un large parvis, un lieu spécifique pour les enfants bruyants, un clocher et sa croix bien visibles", précise Daniel Berest, paroissien très investi dans le projet. "Nous souhaitions une église capable d’accueillir 150 personnes, pas une cathédrale. Nous la voulions bien intégrée dans le style du quartier et capable d’accueillir –en plus de la messe dominicale - ceux qui viennent se recueillir en semaine", complète Hervé Gaignard, vicaire général du diocèse de Toulouse.
La mairie de quartier soutient avec force l’équipe de pionniers. François Beglin, paroissien chargé de l’achat du terrain, se souvient. "Nos interlocuteurs étaient surpris par notre attitude, tant ils étaient habitués à négocier avec des personnes qui cherchent à rentabiliser le moindre mètre carré de terrain". Après l’achat de ce dernier, un concours d’architecte est lancé. Trois projets sont étudiés par une petite équipe paroissiale et son curé, l’économat, le service juridique et la commission d’art sacré du diocèse. Le choix est unanime : l’église sera lumineuse et accessible à tous. Le diocèse a lancé la campagne de collecte. En fonction de son succès, le diocèse envisage un début des travaux au printemps 2023 et une livraison de cette nouvelle église "à horizon 2024". Le cabinet Chanson et Tryptique a été choisi pour construire cet édifice dont le coût global est estimé entre 2,4 à 2,6 millions d’euros.
"Sa forme courbe suggère le rassemblement, comme l’Eucharistie est communion", précise le vicaire général. Un jardin, des salles paroissiales et un logement de gardien complèteront l’édifice religieux. Cette nouvelle église sera consacrée à saint Sauveur, nom choisi par Monseigneur Le Gall, parmi différentes suggestions des paroissiens. En sortie de pandémie et en pleine crise que traverse l’Église, quel signe fort pour manifester le Christ sauveur !