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Nigeria : le père Félix Zakari Fidson a été libéré

Kaduna
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Valentine Leroy - publié le 09/05/22
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Enlevé le 24 mars dans l’État de Kaduna, au nord du Nigeria, le père Félix Zakari Fidson a été libéré le 3 mai. Un prêtre de la même région est toujours otage.

Prêtre du diocèse de Zaria dans l’État de Kaduna, au nord du Nigeria, le père Félix Zakari Fidson a été libéré le 3 mai selon l’Agence Fides. Il avait été enlevé le 24 mars dans l’État de Kaduna situé au nord du Nigeria. C’est le deuxième des trois prêtres kidnappés en mars au Nigeria à être libéré.

"C'est le cœur plein de joie que nous annonçons le retour de notre frère", a déclaré le père Patrick Adikwu Odeh, du diocèse de Zaria, selon lequel le prêtre a été "libéré vers 13h le 3 mai". "Nous voulons remercier tous ceux qui ont offert des prières pour la libération rapide de notre cher frère. Nous prions Dieu de hâter la libération de ceux qui sont encore entre les mains de leurs ravisseurs", a-t-il ajouté. En effet, le père Joseph Akete Bako, enlevé le 8 mars à Kaduna, est lui toujours détenu tandis que le père Leo Raphael Ozigi, enlevé le 27 mars dans dans l’ouest du pays, a été libéré le 8 avril dernier.

Deux projets de loi en discussion

Les enlèvements, attaques et massacres se multiplient depuis cinq ans dans le nord-ouest du Nigeria.  Des groupes terroristes de Boko Haram et d’autres groupes armés auraient fait environ 3.000 morts. Sur place, certaines sources avancent le chiffre glaçant de 36.000 morts sans compter les personnes déplacées, démunies et traumatisées par ce qu’elles ont vécu. De nombreuses ONG ayant quitté les zones dangereuses, l’Église catholique et ses institutions se retrouvent souvent les seules alternatives fiables pour apporter de l’aide aux populations sur le terrain.

Pour contrer la multiplication des enlèvements contre rançons, le Sénat du Nigeria vient de soumettre deux projets de loi selon le quotidien italien catholique Avvernire : le premier punit de 15 ans d'emprisonnement le paiement une rançon pour libérer une personne enlevée et le second rend le crime d'enlèvement passible de la peine de mort si la victime meurt. Pour être adoptés, ces deux projets de loi doivent d’abord être débattus à la Chambre avant d’être approuvés puis signés par le chef de l’Etat. Ils suscitent cependant une forte controverse. Plusieurs personnalités reprochent à l’Etat de criminaliser le paiement de rançons alors que l’Etat n’est pas en mesure de garantir la sécurité des citoyens. Les évêques nigérians interdisent quant à eux depuis des années le paiement de rançons dans les cas d'enlèvement de prêtres et de religieux.

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