Cerise sur le gâteau de la vie, cette vertu théologale, venant de Dieu et remontant à Lui, est en grand déficit dans ce monde inquiet de son avenir. L'espérance est une vertu chrétienne grâce à laquelle les croyants attendent de Dieu, avec confiance, sa grâce en ce monde et une vie éternelle après la mort. Donc pas seulement pour le ciel !
Ne pas réduire l’espérance à un simple espoir humain, sentiment éprouvé dans un cadre spécifiquement profane. Quand il n’y a plus d’espoir, commence l’espérance. Ainsi comme ce le fut pour Abraham, "espérant contre toute espérance, il a cru" (Rm 4, 18), L’espérance fortifie la foi, et la foi engendre l’espérance.
Chez Thomas d’Aquin, c’est "atteindre un bien que l’on veut obtenir et le secours qui permet de l’atteindre". Le moyen ? Par Dieu son objet et par notre amour, en aimant ce que l’on attend, et en attendant ce que nous aimons. Espérer excite l’amour. Vertu du temps comme la patience, elle est un acte d’intelligence nourrie par l’imagination.
"La vertu d’espérance répond à l’aspiration au bonheur placée par Dieu dans le cœur de tout homme. Elle assume les espoirs qui inspirent les activités des hommes. Elle protège du découragement et soutient en tout délaissement ; elle dilate le cœur dans l’attente de la béatitude éternelle. L’élan de l’espérance préserve de l’égoïsme et conduit au bonheur de la charité." (Catéchisme de l’Eglise Catholique 1817-1821)
Elle est le casque dans l’armure chrétienne de saint Paul (située à la tête) et une ancre (pour s’assurer une sécurité dans les tempêtes), une petite lueur au fond du tunnel, une étoile dans la nuit.
Résolution : Prier dans l’espérance pour ce monde de ténèbres en le présentant, pour qu’il reçoive la lumière de Pâques.