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Dans un premier sens, la joie est d’abord une émotion agréable et profonde, puis un sentiment exaltant ressenti par toute la conscience. La joie intense va jusqu’à l’allégresse, la jubilation, le ravissement. Elle fait vivre le délice, l’enchantement, l’euphorie. Mais cette émotion est liée à une cause particulière, impromptue ou recherchée, passive ou active.
Pour saint Thomas d’Aquin, elle devient une vertu toujours causée par de l’amour. Amour de Dieu provoquant la joie parfaite, et deuxième fruit du Saint-Esprit dans Gal 5, 22 : amour, joie, paix… Avec quelqu’un, il y a la joie d’être en sa présence, du bien qu’il ressent, ou la joie de lui faire du bien, ce qui qualifie l’amour. Venant de Dieu, la joie est incompatible avec la tristesse. Mais sur terre elle est trop souvent mêlée, et il faut parler de joie imparfaite. Car tant qu’il y aura un manque ou un mal, la joie ne peut pas être pleine.
De fait, la tristesse, quelle qu’elle soit, émotion contraire, vient toujours d’un manque.
D’émotion agréable, elle devient vertu quand elle est recherchée. "Soyez toujours dans la joie" (1 Th 5, 16) devient un commandement, comme celui de l’amour, même si cela peut être difficile ! On n’est plus dans le plaisir ressenti, accidentel, comme faire la fête. Serait-elle la caractéristique des chrétiens : "On nous croit tristes, et nous sommes toujours joyeux" (2 Co 6, 10).
Parfois la joie reste un don gratuit comme le ravissement du bébé qui babille, une bonne nouvelle qui tombe… Mais la joie est l’effort de la gratitude qui puise au cœur une source qui vient d’ailleurs. La joie est en même temps un acte d’amour et un effet de l’amour.
Résolution : Comme pour la gratitude, je cherche un motif d’être joyeux et je m’y tiens tout ce jour.