Ceux qui font la guerre "ne se préoccupent pas de la vie concrète des gens", mais "placent devant tout le reste des intérêts de pouvoir", a déclaré le pape François en condamnant "la logique diabolique et perverse des armes". "Que les armes se taisent !", a-t-il supplié.
Le Souverain pontife a également réclamé l’ouverture "urgente" de couloirs humanitaires pour les réfugiés ukrainiens. "Je pense aux anciens, à ceux qui, en ces heures, cherchent un refuge, aux mères en fuite avec leurs enfants. Ce sont des frères et sœurs qui doivent être accueillis", a-t-il souligné.
Ayant le cœur "déchiré" par la guerre en Ukraine, le Pape a également invité à ne pas oublier les autres conflits du monde, notamment ceux qui ont lieu au Yémen, en Éthiopie ou encore en Syrie. "Que les armes se taisent ! Dieu se tient aux côtés des artisans de paix", a répété encore François.
Un entretien téléphonique avec le président Zelensky
Vendredi 25 février, dans un geste en dehors de tout protocole, le pape argentin, s’était rendu à l’ambassade de Russie près le Saint-Siège, pour un échange d’une trentaine de minutes avec le représentant de Moscou, dont rien n’a filtré. Quelques heures plus tard, il a assuré à Mgr Sviatoslav Chevtchouk, le primat de l’Église gréco-catholique ukrainienne, qu’il surveillait attentivement la situation en Ukraine. "Je ferai tout mon possible", lui a-t-il promis. Hier, samedi le 26 février, François a appelé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, selon l’annonce de l’ambassade d’Ukraine près le Saint-Siège sur son compte Twitter. Il aurait à cette occasion exprimé "sa profonde tristesse pour les événements tragiques" qui se déroulent actuellement dans le pays d’Europe de l’Est. Sur Twitter toujours, le président ukrainien a remercié le pontife "d’avoir prié pour la paix en Ukraine et un cessez-le-feu". "Le peuple ukrainien ressent le soutien spirituel de Sa Sainteté", a-t-il déclaré.