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Rapport de Munich : le Saint-Siège défend vigoureusement Benoît XVI

BENEDYKT XVI O KAPŁAŃSTWIE
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Camille Dalmas - publié le 27/01/22
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Le directeur éditorial du Dicastère pour la communication, Andrea Tornielli, a vigoureusement défendu le 26 janvier Benoît XVI, pris "sous les feux de la rampe" depuis la publication il y a quelques jours du rapport sur les abus commis dans son ancien archidiocèse de Munich-Freising.

Le rapport sur les abus sexuels commis dans l’archidiocèse de Munich-Freising (Allemagne), publié le 20 janvier, n’est ni "une enquête judiciaire ni une sentence finale", a tenu à souligner le directeur éditorial du Dicastère pour la communication, Andrea Tornielli dans un article publié le 26 janvier 2022 sur Vatican News. Il encourage à ne pas le réduire à "la recherche de boucs émissaires faciles et de jugements sommaires", et met en avant le rôle joué parle pape émérite Benoît XVI dans la lutte contre les abus sexuels sur mineurs dans l’Église catholique. 

"Il est juste de rappeler la lutte de Benoît XVI contre la pédophilie cléricale durant son pontificat et sa volonté de rencontrer et d’écouter les victimes, en leur demandant pardon", insiste le journaliste italien, évoquant les "commentaires très vifs" qu’a suscité le rapport. Il remarque que les quatre années et demi de direction de l’archidiocèse par l’alors cardinal Joseph Ratzinger ont "monopolisé l’attention des commentateurs". 

L’ "exemple concret" de Benoît XVI contre les abus

Andrea Tornielli appelle à ne pas oublier l’action de Joseph Ratzinger contre les abus quand il était à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi (1981-2005), puis une fois pape (2005-2013) en promulguant des "normes très sévères" contre les prêtres pédophiles. Une période pendant laquelle, par "son exemple concret", Benoît XVI a selon lui "témoigné de l’urgence" d’un changement de mentalité pour combattre les abus en pratiquant "l’écoute et la proximité avec les victimes à qui il faut toujours demander pardon". 

Le pape allemand a été le premier à "rencontrer plusieurs fois des victimes d’abus lors de ses voyages apostoliques", ajoute le journaliste. "Au milieu de la tempête de scandales en Irlande et en Allemagne", il a proposé "le visage d’une Église pénitentielle", résistant en cela à des pressions contraires dans son entourage, ajoute-t-il.

L’éditorialiste rapporte enfin les mots prononcés par Benoît XVI à propos des abus sexuels lors d’un voyage à Lisbonne (Portugal) en mai 2010. Il avait appelé à une "purification", celle-ci devant passer par le pardon et la justice. Des déclarations "suivies de faits concrets dans la lutte contre le fléau de la pédophilie cléricale", assure-t-il.

Benoît XVI "n’a pas éludé les questions"

En rendant un lettre de 82 pages rédigée "avec l’aide de ses collaborateurs" – indique Tornielli –, Benoît XVI "n’a pas éludé les questions du cabinet d’avocats" en charge du rapport, estime le responsable laïc à la Curie. Il rappelle en outre que certaines accusations portées contre le pontife émérite sont connues "depuis plus de dix ans". 

Benoît XVI devrait réagir prochainement au rapport, a annoncé son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein, le jour de la publication du rapport. L’actuel archevêque de Munich, le cardinal Reinhard Marx, doit pour sa part réagir officiellement lors d’une conférence de presse organisée dans son archidiocèse le 27 janvier.

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