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Située à 25 kilomètres de Paris, Montigny-le-Bretonneux, dans les Yvelines, fait partie de ces villes nouvelles dont la cote ne cesse de grimper. Moderne, verte, dynamique, universitaire… elle attire chaque année de nombreux actifs et familles désireuses de profiter du cadre qu’elle propose. Avec plus de 33.000 habitants, elle s’affiche aujourd’hui comme le deuxième pôle économique de l’ouest parisien. Mais qui dit dynamisme dit aussi nécessité d’adapter les espaces. Infrastructures, logements… et églises. Alors que 1.300 fidèles se rendent chaque dimanche à la messe à Montigny-le-Bretonneux et la ville limitrophe, Voisins, les deux églises existantes ne sont plus suffisantes. "Nos églises historiques sont de petites églises de village, très belles, mais qui offrent un nombre de places bien limité", reconnaît auprès d’Aleteia l’abbé Grosjean, le curé de Montigny-Voisins. "Le regroupement paroissial (deux villes, Montigny et Voisins, pour une seule paroisse), le développement de la ville (un nouveau quartier qui se construit avec 500 logements), le dynamisme de la communauté paroissiale ont rendu nécessaire la construction d’une grande église de 800 places, afin que tous puissent être accueillis", reprend-t-il. "Pensez que cette année encore, nous avons dû célébrer la messe de Noël de 18H dans le gymnase de la ville !"
Bâtir cette nouvelle église, c’est à la fois un acte de foi, d’espérance et de charité.
"Nous avons la grâce à Montigny-Voisins d’avoir une paroisse vivante, avec de beaucoup de paroissiens engagés, toutes les générations représentées, une belle diversité. Une paroisse qui a un bel esprit de famille. Bien sûr, il y aussi - comme pour toutes les familles - des fragilités et des pauvretés", souligne le prêtre. "Il y a surtout beaucoup d’habitants à qui faire découvrir Jésus-Christ ! On ne peut jamais considérer qu’on est "assez" nombreux, tant qu’autour de nous certains ne connaissent pas Jésus, ne se savent pas aimés ni attendus de Lui". Pour lui, décider de bâtir cette nouvelle église, "c’est à la fois un acte de foi, d’espérance et de charité. C’est poser un acte de confiance et en même temps se lancer dans une belle aventure missionnaire". Une confiance dans l’avenir de la communauté paroissiale, bien sûr, "appelée à grandir encore et rayonner". Mais aussi un défi missionnaire. "Nous bâtissons cette église pas seulement pour les pratiquants d’aujourd’hui, mais pour tous les habitants de nos villes", assure-t-il. "Une église ouverte à tous, pour tous, afin que chacun puisse y rencontrer le Seigneur".
Si la pause de la première pierre dimanche 16 janvier de Saint-Joseph le Bienveillant est un événement fondateur, il faut remonter une quinzaine d’année auparavant pour comprendre le chemin parcouru. C’est Mgr Éric Aumonier, alors évêque de Versailles, qui décide de lancer le projet. Une première grande étape intervient lorsqu’il a été décidé en 2012-2013 que ce projet pourrait s’insérer dans le projet de la ZAC de la Remise, projet piloté par ailleurs par la communauté d’agglomération de Saint Quentin en Yvelines sur une vaste parcelle de 9 hectares non encore construite de la ville de Voisins le Bretonneux. Très vite, les fidèles s’en saisissent. "Le cahier des charges, ou programme, a été établi par une équipe de paroissiens en 2015 après environ deux années de concertation avec l’ensemble des paroissiens", se souvient François-Hugues Gauthier, le chef de projet en paroisse. Le diocèse a alors pris la responsabilité de maitrise d’ouvrage et a, avec la paroisse, choisi les architectes en 2016.
Un projet à 10 millions d'euros
Les premières esquisses sont présentées l’année suivante, en mars 2017, et le projet est validé fin 2018 par le diocèse et la paroisse. "Les deux années qui ont suivi ont été consacrées à l’établissement de différents dossiers de réalisation et à l’obtention d’un premier permis de construire en 2020", reprend François-Hugues Gauthier. Pour des raisons budgétaires, des modifications n’affectant pas l’esthétique du bâtiment ont été faites, nécessitant le dépôt d’un permis modificatif obtenu en octobre 2021. Les premiers coups de pelle ayant été données cette année, les travaux dureront environ deux années. Une inauguration sera-t-elle envisageable avant les Jeux olympiques de 2024 ? "Il est trop tôt à ce stade pour donner des précisions sur les grandes dates de construction", répond, prudent, le chef de projet en paroisse. Côté financier, le budget global, annoncé initialement à 8 millions d’euros, est aujourd’hui supérieur à 10 millions. Cette somme sera prise en charge par le diocèse ainsi que, pour "pratiquement la moitié", par les dons des fidèles et des mécènes.
Une douce attente mâtinée d’impatience qui sera l’occasion pour les fidèles d’approfondir la figure de celui dont l’église portera le nom : Saint-Joseph le Bienveillant. Un nom choisi après une consultation directe des paroissiens. "Saint Joseph est une figure très belle de sainteté du quotidien. Un serviteur, un juste, qui met sa vie au service du projet de Dieu, fort dans la foi et la confiance", reprend l’abbé Grosjean. "Un époux, un père adoptif, un artisan qui nous donne un bel exemple de sainteté du quotidien, de fidélité humble et concrète dans la vie ordinaire de travail et de famille. C’est un saint qui connaît et comprend la vie quotidienne des paroissiens !" En résumé, "un saint qui veillera sur nous, avec bonté et affection".
Ce que nous avons de plus beau et de plus grand à offrir à nos concitoyens, c’est la présence de Dieu au cœur de nos villes.
En attendant le jour où les fidèles pourront s’y rassembler et participer tous ensemble à la messe, ce dimanche promet une grande émotion. "J’éprouve aussi de la gratitude pour ceux qui ont eu l’audace de lancer ce projet, pour ceux qui le portent, et pour ceux qui le rendent possible grâce à leurs dons pour le financer", reprend le père. Anne, une paroissienne qui ne manquerait l’événement pour rien au monde confie pour sa part son impatience. "J’ai hâte de la voir achevée ! C’est un signe d’espérance pour notre temps !". "Ce que nous avons de plus beau et de plus grand à offrir à nos concitoyens, c’est la présence de Dieu au cœur de nos villes", conclue l’abbé Grosjean. "Un lieu de prière, de consolation, de paix au cœur du tumulte de nos vies urbaines. Un lieu aussi de vie fraternelle et de service des plus fragiles, car tout est lié. Venir y prier le Seigneur nous poussera à Le servir dans les plus démunis."