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Joseph a le privilège de donner son nom au fils de Dieu : « Jésus ». L’évangéliste précise la signification du nom de Jésus : « C’est-à-dire le-Seigneur-sauve » (Mt 1, 21). Cette précision est capitale, car dans l’Orient antique, le nom définit ce qu’il y a de plus profond dans un être, l’identité, la vocation et la mission de la personne. C’est même pour cela que les musulmans, dans le Coran, ont changé le nom arabe de Jésus utilisé par les chrétiens arabes depuis toujours, Yassouh ou Yessouah, pour l’appeler phonétiquement Issa.
Car Yassouh ou Yessouah conserve la racine sémitique qui signifie « Dieu sauve », tandis qu’Issa n’a aucune racine identifiable en arabe. En changeant le nom de Jésus, le Coran nie son identité de Fils de Dieu et de sauveur de tous les hommes. Appeler Jésus Issa, c’est littéralement dire qu’il n’est rien.
Un remède aux maux du corps et de l’âme
Le nom de Jésus est donc un enjeu fondamental. Dans l’Évangile comme dans les Actes ou les épîtres de Paul, on insiste fortement sur le fait que c’est au nom de Jésus que les disciples guérissent les malades, expulsent les démons, accomplissent toutes sortes de miracles : « Au nom de Jésus Christ, le Nazôréen, marche ! » (Ac 3, 6) ordonne saint Pierre à l’infime de la Belle Porte. Saint Paul, lui, insiste sur la dimension contemplative : « C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que le Seigneur c’est Jésus-Christ, à la gloire de Dieu le Père » (Ph 2, 9-11).
Proférer le nom de Jésus ne suffit pas pour le rendre présent — ce n’est pas un rituel magique, et ça ne remplace pas les sacrements ni la méditation de la Parole de Dieu.
Et c’est pour cette raison que s’est développée une dévotion au Saint-Nom-de-Jésus, tant dans le catholicisme que dans l’orthodoxie. Sans verser dans l’incantation magique qui prêterait une efficacité propre au nom lui-même, aux lettres qui permettent de l’écrire ou aux syllabes qui permettent de le prononcer, il est vrai qu’une foi chrétienne fidèle à l’Évangile ne saurait se passer de la dévotion au Nom de Jésus, qui est un remède aux maux de l’âme et du corps. En prononçant à genoux le Nom de Jésus, en le qualifiant de Christ et Seigneur, en le référant au Père, on entre dans la prière authentique de l’Église.
Le répéter inlassablement
En invoquant le nom de Jésus, en le répétant inlassablement, je fais mémoire de Jésus, de ses paroles, de sa vie, de ce qu’il a accompli du temps de son pèlerinage sur la terre, et de ce qu’il continue à faire pour moi à chaque instant. Proférer le nom de Jésus ne suffit pas pour le rendre présent — ce n’est pas un rituel magique, et ça ne remplace pas les sacrements ni la méditation de la Parole de Dieu.
Mais cela suffit pour que je me rende présent à lui, de toute mon attention et de tout mon cœur. Comme le dit le Catéchisme de l’Église catholique : « Son Nom est le seul qui contient la présence qu’il signifie. Jésus est ressuscité, et quiconque invoque son Nom accueille le Fils de Dieu qui l’a aimé et s’est livré pour lui » (CEC, n. 2666). Sans aller jusqu’à se scarifier la poitrine pour y graver le nom de Jésus comme le fit le bienheureux dominicain Henri Suso (+1366), on peut se souvenir de Jeanne d’Arc sur son bûcher, invoquant à haute voix « Jésus » jusqu’à son dernier souffle. On peut répéter inlassablement avec nos frères orthodoxes : « Seigneur Jésus, fils du Dieu vivant, prends pitié de moi pécheur. » On peut enfin répéter avec saint Bernard ces mots :