Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi le vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Depuis la loggia centrale de la basilique vaticane, surplombant la Place Saint-Pierre où se pressaient les fidèles sous une forêt de parapluies, le pontife a évoqué la situation sanitaire en cette fin d’année, alors que de nombreux pays font face à une nouvelle vague de contaminations du Covid-19. L’évêque de Rome a prié pour la santé des malades et a demandé « que les traitements nécessaires, notamment les vaccins », parviennent aux populations les plus démunies.
En ces temps de crise, le pape a constaté une tendance « à se replier sur soi, à faire cavalier seul, à renoncer à sortir, à se rencontrer, à faire des choses ensemble ». Au niveau international, il a pointé du doigt le risque de « choisir des raccourcis plutôt que les chemins plus longs du dialogue », et le risque de « ne pas entendre le cri de douleur et de désespoir de tant de nos frères et sœurs », en s’habituant aux drames « qui semblent ne jamais devoir finir ».
« D’immenses tragédies passent désormais sous silence », s’est attristé le 266e pape, dénonçant notamment dans son message « la violence contre les femmes », le « harcèlement » et les « abus » commis contre des enfants et des adolescents. Il a souhaité la libération des prisonniers de guerre et politiques et a une nouvelle fois plaidé la cause des migrants : « Leurs regards nous demandent de ne pas nous détourner, de ne pas nier l’humanité qui nous unit, de faire nôtres leurs histoires et de ne pas oublier leurs tragédies ».
Paix et harmonie au Moyen-Orient
« Enfant Jésus, donne la paix et l’harmonie au Moyen-Orient », a prié le pape François qui s’est arrêté longuement sur cette région du monde, évoquant le peuple syrien marqué par la guerre depuis plus d’une décennie et par un « nombre incalculable de réfugiés ». Autres pays mentionnés : l’Irak « qui peine toujours à se relever » – et où le pontife s’est rendu en mars dernier – ainsi que le Yémen « où une terrible tragédie, oubliée de tout le monde, se déroule en silence depuis des années, faisant des morts chaque jour ».
Le pape s’est aussi soucié des « tensions permanentes entre Israéliens et Palestiniens, qui s’éternisent sans solution avec des conséquences sociales et politiques toujours plus importantes ». Avant d’exprimer sa solidarité avec Bethléem, lieu de la naissance du Christ, en prise à des difficultés économiques alors que les pèlerins n’ont pu se rendre en Terre Sainte cette année. Enfin, a-t-il ajouté, « nous pensons au Liban qui souffre une crise sans précédent, avec des conditions économiques et sociales très préoccupantes ».
Réconfort en Asie et Europe centrale
Encourageant « ceux qui croient et œuvrent, même à contre-courant, en faveur de la rencontre et du dialogue », le pape a prié spécialement pour que les autorités politiques travaillent à la pacification des tensions.
Il a appelé de ses vœux le réconfort du peuple afghan enlisé dans des conflits depuis quarante ans, et du peuple de Birmanie (Myanmar) où « l’intolérance et la violence touchent souvent aussi la communauté chrétienne et les lieux de culte ». Que « les métastases d’un conflit gangréné » ne se propagent pas en Ukraine, a ajouté le chef de l’Église catholique.
Réconciliation en Afrique et en Amérique
Pour les continents africain et américain, le pape a martelé le mot « réconciliation ». Il a recommandé en Éthiopie « une discussion sincère qui mette les besoins de la population au premier plan ». Il s’est inquiété par ailleurs du « terrorisme international » que subissent les populations du Sahel, du chômage qui sévit en Afrique du Nord et de la « souffrance » vécue par les Soudanais et Sud-Soudanais.
Se tournant vers l’Amérique, le pontife argentin a prôné la solidarité, la coexistence pacifique, le respect mutuel ainsi que « la reconnaissance des droits et des valeurs culturelles de tous les êtres humains ».
Durant cet événement animé par les fanfares de la Garde suisse et de la police italienne, le pape François a souhaité « paix et sérénité aux familles », avant de conclure : « Les difficultés de notre époque sont nombreuses, mais l’espérance est plus forte. »