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En cette veille de Noël, les messages déferlent sur les téléphones : "tu te fais tester ?", "j’ai déjeuné avec Marine hier qui est positive, je viens ou pas ?", "Edouard ne sera pas là car son fils est positif"… Généralement, Noël est synonyme de retrouvailles familiales. Sauf que cette année encore, le Covid, version Omicron cette fois, continue de pourrir la vie de millions de personnes et de chambouler tous les plans.
Si en temps normal un test Covid s’avère une simple formalité, il prend, la veille de Noël, une toute autre tournure. En effet, l’enjeu est de taille. Car s’il s’avère positif, Noël demeure mais se transforme en une fête beaucoup plus intimiste. Sans parler de pouvoir se rendre à un office. Certains, comme Charles, n’osent pas se faire tester de peur de devoir passer Noël tout seul. D’autres jouent la prudence et suivent les recommandations gouvernementales. Eliane a fait ce jeudi la queue plus d’une heure devant un centre de dépistage, mais se dit soulagée à l’idée de ne pas contaminer ses parents âgés. Christophe a appelé toutes les pharmacies du quartier mais elles sont en rupture de stocks d’autotests. Il s’est donc résolu à piocher dans la boîte fournie par le collège de sa fille et s’est fait "apprenti chimiste" le temps de tester toute la famille.
88.000 personnes testées positives ce jeudi
Lorsque le résultat est négatif, c’est une immense vague de soulagement, accompagnée du sentiment du devoir accompli. En revanche, lorsqu’il est positif, le sacrifice est grand. Une situation qui concerne près de 88.000 personnes testées positives ce jeudi. Astrid, étudiante en art, n’en a que faire. Ses proches sont tous vaccinés, elle a lu que le nouveau variant était certes plus contagieux mais moins dangereux. Elle fera attention mais pas question de rester seule à Noël. Pour Marie, 27 ans, c’est un déchirement. Elle n’a pas vu sa famille depuis cet été mais renonce aux festivités de peur de contaminer ses proches :"Je m’étais préparée, avant de faire le test, en me disant que si j’étais porteuse du virus, je ne viendrai pas. C’est franchement rageant, et difficile, mais je sais que c’est ce qu’il y a de mieux à faire. Je m’en voudrais trop si mes parents tombaient malades à cause de moi", confie-t-elle à Aleteia.
Paul et Charlotte, mariés, quatre enfants, passeront Noël entre eux, un de leurs enfants étant positif. "On avait prévenu les enfants : si l’un de nous est positif, nous n’irons pas chez leurs grands-parents, mais sans y croire vraiment. C’est un sacré coup sur la tête, on ne s’y attendait pas, notre fils ne présentait aucun symptôme ! Tout le monde a encaissé la nouvelle, ce sera Noël autrement, différent des autres années, le principal est que l’on soit tous les six", affirme la mère de famille. Une palette de réactions que l’on peut relire à l’aune des tempéraments des sept nains de Blanche-Neige.
Une palette de réactions
Il y a les "Joyeux", ces éternels optimistes pour qui le Covid demeure anecdotique. Une maladie de plus parmi tant d’autres. De toute manière, il faut bien mourir de quelque chose ! Pour eux, il n’est pas question qu’un virus de rien du tout gâche Noël ! Que le test s’avère positif ou négatif qu’importe, ils passeront Noël en famille. D’ailleurs, pourquoi faire des tests ? Ils respecteront les gestes barrières dans la joie et la bonne humeur. On se check ?
Il y a les "Grincheux", qui ont la critique facile. Ils ne voient vraiment pas l’intérêt de se faire tester puisque les tests ne sont pas fiables. Et puis attends, t’as vu la queue à la pharmacie ? Quant aux autotests, jamais de la vie, ils préfèrent passer Noël seul plutôt que de risquer de se faire percer la paroi nasale par une personne non habilitée.
Il y a les "Dormeurs", qui n’ont pas réalisé que c’était déjà Noël et qu’un virus du nom de Covid circulait encore sur le territoire. Ils sont attendus le 24 au soir pour le grand rassemblement familial mais ne se réveillent que maintenant pour se faire tester. Or il n’y a plus aucun créneau dispo sur Doctolib et les pharmacies sont en ruptures de stocks d’autotests. Tant pis, ils se rendorment aussi sec. On verra demain !
Il y a les "Profs", qui savent tout sur tout : à quel moment il faut se faire tester, les tests qui sont fiables et ceux qui ne le sont pas, comment s’y prendre pour tourner six fois l’écouvillon dans la narine… A l’arrivée de chaque membre de la famille pour Noël, ils mènent l’interrogatoire : est-ce que tu t’es fait tester ? quand ? comment ? OK, c’est bon tu peux entrer. Bien entendu, personne n’ose lui demander si son test était négatif malgré son rhume plus que suspect.
Il y a les "Simplets", les nains, les enfants. Ceux que l’on accuse d’être porteurs du virus tout en étant le plus souvent asymptomatiques. Ils détestent se faire tester mais se prêtent au jeu… "Sinon, pas de Noël… Et si pas de Noël, pas de cadeaux !" Indignes parents.
Il y a les "Timides", qui ne font pas de vague et suivent scrupuleusement les consignes. Ils se font tester à plusieurs reprises avant de retrouver leurs proches, ils porteront le masque – nez compris – toute la durée du réveillon et ils prendront l’initiative d’aérer régulièrement la pièce pendant dix minutes malgré les nombreuses protestations féminines.
Et enfin, il y a les "Atchoum", les suspects N°1 dans cette vaste entreprise internationale de chasse au virus. Simplement enrhumés ou porteurs du virus, ils se verront contraints par les "Profs" de montrer leur résultat négatif pour gagner leur place à table…