Cotignac est né d’un vœu de la Vierge Marie : "Je suis la Vierge Marie. Allez dire au clergé et aux Consuls de Cotignac de me bâtir ici-même une église, sous le vocable de Notre-Dame-de-Grâces et qu’on y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre." Voici les paroles que la Vierge a prononcées lorsqu’elle est apparue à Cotignac, tenant l’Enfant Jésus dans ses bras, les 10 et 11 août 1519, à un pieux bûcheron nommé Jean de la Baume. Le 14 septembre, à peine un mois après l’apparition, la première pierre du sanctuaire est posée. A quelques kilomètres de là, le 7 juin 1660, c’est saint Joseph qui apparaît à un berger. Voyant ce dernier assoiffé, il fait jaillir une source pour le laisser s’y abreuver. Rapidement, un nouveau sanctuaire est construit en l’honneur de saint Joseph, à l’endroit même où celui-ci avait fait sortir la source de terre.
La promesse de la Vierge attire de nombreux fidèles. Chaque année, des milliers d’intentions de prières sont déposées et des centaines de milliers de personnes viennent en pèlerinage. Les sanctuaires de Cotignac n’ont de cesse de répandre un message universel : "celui de Notre Dame qui répand ses grâces, sur chaque pèlerin et sur la France", précise Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon. Les innombrables grâces reçues par les pèlerins témoignent en effet de la fécondité des lieux. Le premier pèlerinage des pères de famille s’y déroule en 1976, suivi, dix ans plus tard, du premier pèlerinage des mères. Autre grâce propre à Cotignac : le don de concevoir, pour les couples en espérance d’enfant. De nombreux couples, à l’instar de Marine et Thomas, Jeanne et Jean, témoignent de naissances survenues après un pèlerinage à Cotignac. L’année saint Joseph, qui s’est clôturée le 8 décembre dernier, a également été l’occasion de marcher dans les pas du père adoptif de Jésus, notamment lors de la Grande Marche de saint Joseph qui a réuni plus de 1.000 pèlerins à Cotignac le 15 août dernier.
De grands chantiers de rénovation et de mise aux normes de sécurité
Aujourd’hui, l’ancienneté des bâtiments, datant du début du XIXe siècle, ainsi que les risques d’incidents climatiques (sécheresse et feux de forêt, comme ceux de l’été 2021) nécessitent d’importants travaux de mise aux normes et de réaménagement des espaces. C’est pourquoi le diocèse de Fréjus-Toulon lance, à partir de ce mois de décembre 2021, une grande campagne d’appel à la générosité du public. Un projet de grande envergure qui se déroulera sur quatre ans et coûtera près de 3 millions d’euros. Le chantier le plus urgent et le plus complexe concerne les mises aux normes "incendies et sanitaires" des sanctuaires. Mais le diocèse conduit en même temps la restauration de l’église du monastère du Bessillon ainsi que le seuil de la source miraculeuse de Saint-Joseph.
En partenariat avec le diocèse de Fréjus-Toulon