L’église américaine auquel appartiennent les 17 missionnaires américains et canadien enlevés le 16 octobre près de Port-au-Prince (Haïti) a annoncé la libération de deux d’entre eux dimanche. "Seules des informations limitées peuvent être fournies, mais nous sommes en mesure d’indiquer que les deux otages qui ont été libérés sont sains et saufs, ont bon moral et sont pris en charge," a indiqué Christian Aid Ministries, l’association protestante dont les missionnaires font partie.
Au lendemain de l’enlèvement, dimanche 17 octobre, l’organisation Christian Aid Ministries a indiqué que le groupe comptait "cinq hommes, sept femmes et cinq enfants" sans préciser leurs âges. Basée dans l’État de l’Ohio, l’institution religieuse a précisé que ces personnes revenaient d’une visite dans un orphelinat quand ils ont été enlevés avec des membres de leurs familles. Les membres du gang "400 mawozo", qui ont enlevé ces 17 personnes avaient réclamé un million de dollars par personne gardée captive.
600 enlèvements en trois mois
Dans une vidéo publiée fin octobre sur les réseaux sociaux, le chef de cette bande armée avait menacé d'exécuter les otages. Cette vidéo a été jugée authentique par un haut-responsable américain. "Nous sommes en contact avec l’organisation Christian Aid Ministries", avait précisé ce haut-fonctionnaire. "Nous sommes en contact permanent avec la police haïtienne. Le FBI est sur place à Haïti et en contact avec toutes les parties prenantes".
Les bandes armées, qui contrôlent depuis des années les quartiers les plus pauvres de la capitale haïtienne, ont étendu leur pouvoir sur Port-au-Prince et ses environs où ils multiplient les enlèvements crapuleux. Plus de 600 cas ont été recensés sur les trois premiers trimestres de 2021 contre 231 à la même période en 2020, d’après le Centre d’analyse et de recherche en droits humains, basé dans la capitale haïtienne.