Dans une de ses lettres, Zélie Martin écrit : "Je veux devenir une sainte." Ce chemin de vie qu’elle veut emprunter, elle ne le parcourra pas seule… et pas sans moyens. Pour y parvenir, elle met en place deux petits gestes : la visite du Saint Sacrement et la communion. À l'époque, ce n'est pourtant pas ce qu'il y a de plus commun. En effet, la communion des fidèles se fait rare. Tellement rare que le pape Pie X demandera aux catholiques des décennies plus tard de recevoir Jésus-Eucharistie plus fréquemment.
Mais avec son mari, Louis, Zélie partage un amour du Saint Sacrement. Ils communient chaque fois que l'occasion se présente et se rendent à la messe quotidiennement. Aux débuts de leur mariage, le couple va chaque soir dans l’église pour se recueillir devant le tabernacle. Cet amour de l’Eucharistie va aussi porter la mère de famille dans la maladie. Même affaiblie par un cancer du sein, Zélie tient à aller à la messe. Elle ne veut pas manquer ce moment auprès du Seigneur.
Après sa mort, Louis perpétue avec leurs filles cette tradition. Sainte Thérèse raconte l'émotion de son père pendant ces instants privilégiés qu'il ne manquait jamais : "Pendant ses visites journalières au Saint Sacrement, ses yeux se remplissaient souvent de larmes et son visage respirait une béatitude céleste…" Quelques minutes dans une journée peuvent vraiment tout changer.