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À Hong Kong, des messes en hommage aux victimes de Tiananmen

HONG KONG MASS

Messe à Hong Kong, juin 2020.

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Agnès Pinard Legry - publié le 01/06/21
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Sept églises de Hong Kong vont offrir des messes, le 4 juin, en mémoire des victimes de la place Tiananmen. Le durcissement opéré par Pékin à Hong Kong depuis plusieurs mois donne à ces commémorations une dimension toute particulière.

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Alors que Pékin durcit son emprise sur Hong Kong depuis plusieurs mois, les commémorations du massacre de Tiananmen organisées cette année à Hong Kong s’annoncent particulièrement tendues. "Pour diverses raisons, nous ne pourrons peut-être pas parler ouvertement, mais nous ne devons pas oublier l’histoire", a indiqué la Commission Justice et Paix du diocèse de Hong Kong. Sept églises de Hong Kong offriront des messes, le 4 juin à 20h, en hommage aux victimes du massacre de la place Tiananmen. "Offrons le saint sacrifice vivifiant de la messe afin que le Seigneur regarde ceux qui sont morts en cette période et qui recherchaient la vérité".

La répression du gouvernement chinois contre les manifestants sur la place Tiananmen a culminé le 4 juin 1989, lorsque des chars ont roulé sur la place principale de Pékin et que les forces militaires ont ouvert le feu sur les étudiants universitaires et d’autres citoyens appelant à des réformes démocratiques. Un câble diplomatique de l’ambassadeur britannique en Chine à l'époque indiquait qu'au moins 10.000 personnes auraient été tuées.

Si en Chine les citoyens n’ont pas été autorisés à organiser de commémorations officielles, Hong Kong organise depuis longtemps des veillées en hommage aux victimes. Hong Kong a en effet bénéficié d'un statut administratif spécial dans le cadre de l'accord "un pays, deux systèmes" lorsque le Royaume-Uni a transféré le contrôle de la région à la Chine en 1997. Un principe qui n’est aujourd’hui qu’un lointain souvenir, Pékin n’ayant cessé de durcir le ton avec notamment l’entrée en vigueur d’une "loi sur la sécurité nationale" et l'arrestation de nombreux opposants.

Nommé évêque de Hong Kong le 17 mai, le père jésuite Stephen Chow Sau-yan a rappelé lors de sa première conférence de presse que "la liberté religieuse est un droit fondamental". Un droit qui ne saurait donc être bafoué par Pékin.

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