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Couvent, écurie, chapelles, moulin à vent… Les 18 édifices sélectionnés pour la quatrième édition de la Mission patrimoine, présidée par Stéphane Bern, est à l’image de la variété du patrimoine français. Parmi eux, six sont des sites religieux. Sélectionnés par la Mission patrimoine, ils vont désormais pouvoir bénéficier d’un soutien financier grâce à l’édition 2021 du Loto du Patrimoine de La Française des Jeux.
1Le couvent de Marcassu à Cateri (Corse)
Situé entre Calvi et l’Ile-Rousse, le couvent de Marcassu a été fondé en 1623 sur les ruines du château de Marcassu datant du Xe siècle. Mais deux siècles furent nécessaires à son achèvement. Ce couvent, composé d’une quarantaine de salles, d’un cloître et d’une église, s’étend sur quelque 1.500m2. Occupé successivement par des franciscains puis des bénédictins, il héberge depuis quelques années la communauté des sœurs du Rosier de l'Annonciation, venue de Lourdes, et qui représente une douzaine de religieuses. L’édifice conservera durant la durée des travaux ses affectations actuelles et restera donc à la fois un lieu de culte, avec des offices religieux en grégorien et des messes auxquels les fidèles peuvent participer, un lieu de petite "hôtellerie" accueillant déjà du public désirant y séjourner, ainsi qu’un lieu culturel.
2L’église Saint-Jean-Baptiste de Steenwerck (Nord)
Achevée en 1928, l’église Saint-Jean-Baptiste, de style romano-byzantin, remplace celle détruite lors des intenses combats de la Lys en 1918. Armand Lemay (1873-1963), architecte lillois de belle renommée, la dessine, choisit la brique, inverse son orientation et modifie son implantation pour dégager une place en relation avec le monument aux morts. Il la dessine sur un plan basilical comportant trois vaisseaux. "Inspiré des églises réalisées par Paul Abadie, par la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre ou encore de la cathédrale Saint-Front de Périgueux", le clocher détonne par sa singularité et la forme de son dôme à quatre pans. Il intègre sur sa façade une sculpture monumentale d’un Christ sur la croix.
3L’église abbatiale Sainte-Marie de Souillac (Lot)
L’église abbatiale Sainte-Marie de Souillac est considérée comme un chef d’œuvre de l’art romano-byzantin du Haut-Quercy. Elle trouve ses origines dans un petit monastère bénédictin du Xe siècle. Entre 1145 et 1150, l’achèvement de la construction des bâtiments religieux à Souillac représente un des plus beaux ensembles du sud-ouest. L’église abbatiale a malheureusement souffert par la suite de l’occupation anglaise lors de la guerre de Cent Ans puis des guerres de religions dans la seconde moitié du XVIe siècle, époque à laquelle son portail fut déplacé à l’intérieur de l’église afin de le protéger. L’église abbatiale abrite également un mobilier remarquable tel qu’un tableau de 1844 de Chassériau intitulé Le Christ au Jardin des Oliviers ainsi qu’un orgue monumental exécuté en 1855 par le facteur d’orgue Stoltz et classé au titre des monuments historiques.
4Les chapelles de l’Annonciation et de l’Assomption de La Brigue (PACA)
Les chapelles de l’Annonciation et de l’Assomption de La Brigue ont été sélectionnées pour la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. La chapelle de l’Annonciation, construite au XVIIIe siècle, est située au sud de l’église paroissiale. Chapelle de Pénitents "d’en-haut", elle est le siège de la Confrérie de l’Annonciade. Elle présente un plan ellipsoïdal avec des décors muraux et des faux marbres. Dédiés au mystère de l’Incarnation, ces décors sont illustrés par un cycle de la vie du Christ. Plusieurs éléments rappellent le culte de Saint Charles Borromée, dont la confrérie possède une relique. La chapelle est utilisée comme musée d’art religieux : on y trouve les plus importants reliquaires de la paroisse, des vêtements liturgiques et les ex-voto du sanctuaire de Notre-Dame des Fontaines. La chapelle de l’Assomption ou chapelle des Pénitents Blancs "d’en-bas" a également été érigée au XVIIIe siècle. Elle est située près de l’église Saint-Martin, au nord, et présente une façade de style Renaissance et un campanile à l’italienne. Deux niveaux d’élévation culminent en un fronton incurvé. Tout le décor est basé sur des éléments saillants et rentrants, notamment des niches contenant des statues, qui jouent avec la lumière pour mieux capter le regard. Un campanile à l’italienne, indépendant structurellement de la façade, légèrement incliné, vient compléter l’ensemble.
5La cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)
Plus grand édifice religieux de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul a été construite en 1807 dans le style néoclassique. Victime du tremblement de terre de 1843, elle fut reconstruite en 1867. Sa structure en bois a été remplacée par une ossature métallique des ateliers Eiffel. C’est grâce à cela que l’édifice a pu résister aux nombreux cyclones et tremblements de terre qui ont ravagé la ville à plusieurs reprises. Sa façade néo-classique, dessinée par l’architecte Petit, arbore ses deux saints patrons, saint Pierre et saint Paul, entourés par les quatre évangélistes. À l’intérieur, la hauteur de la nef est surprenante et les colonnes aux chapiteaux néo-gothiques sont majestueuses.