S’adressant aux journalistes à bord de l’avion qui le ramenait d’Irak ce lundi 8 mars, le pape François a abordé plusieurs sujets majeurs dont ses futurs déplacements, le dialogue avec les chiites ou encore la cause des femmes.Après trois jours de voyage en Irak marqués par de nombreux temps forts, le pape François est rentré à Rome ce lundi 8 mars. S’adressant aux journalistes à bord de l’avion durant 45 minutes, le souverain pontife a évoqué un prochain voyage en Hongrie, un autre au Liban à l’étude, mais aussi la cause des femmes et le dialogue avec les chiites après sa rencontre avec le grand Ayatollah Ali Al-Sistani.
Sa rencontre avec Al-Sistani
Après la déclaration commune d’Abou Dabi avec le Grand Imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayeb, cette rencontre avec le grand Ayatollah Al-Sistani est un nouveau pas “sur le chemin de la fraternité”, a indiqué le souverain pontife. Citant ce dernier il a rappelé que “les hommes sont ou frères par religion, ou égaux par création. La fraternité, c’est l’égalité. Mais sans l’égalité nous ne pouvons pas avancer”. Reconnaissant en Al-Sistani un “homme de Dieu”, le pape François a rappelé que c’était comme pour les saints “qui ne sont pas seulement ceux qui sont sur les autels mais aussi ceux de tous les jours, ‘de la porte d’à côté’, des saints hommes et saintes femmes qui vivent leur foi quelle qu’elle soit avec cohérence, la fraternité et les valeurs humaines avec cohérence”.
Ses prochains voyages
Le pape François a déclaré qu’il se rendrait à Budapest (Hongrie) pour le prochain Congrès eucharistique international en septembre 2021. Il a aussi déclaré qu’il souhaitait se rendre en Slovaquie, au Liban et en Amérique du Sud. Autre destination potentielle pour le Pape : le Liban. Il pourrait s’agir d’un nouveau déplacement de ‘pénitent’, à la manière du voyage en Irak, pour venir à la rencontre d’un peuple “qui souffre” et est en “crise de vie”. Il a souligné le rôle clé de ce pays dans “l’accueil des réfugiés”.
Sur les femmes
Après avoir rendu un vibrant hommage aux femmes irakiennes dimanche 7 mars, le souverain pontife a rappelé en ce lundi 8 mars, journée de la femme, que “les femmes sont plus courageuses que les hommes”. Pourtant, “elles sont encore aujourd’hui humiliées”. “Dans certains pays, surtout en Afrique, les mutilations génitales sont encore pratiquées comme un «’rite de passage’. Elles sont encore esclaves”. “Nous devons lutter pour la dignité des femmes. C’est elle qui font avancer l’histoire”, a-t-il affirmé.