Au cœur de l’école d’Horticulture de Saint-Ilan (Bretagne), la grande chapelle néo-gothique abandonnée depuis les années 1960 demeure le précieux témoin de la colonie agricole et pénitentiaire fondée par Achille du Clésieux en 1843.
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C’est autour d’elle que le fondateur de l’Œuvre de Saint-Ilan, Achille du Clésieux, avait fondé sa colonie agricole et pénitentiaire au milieu du XIXe siècle. Car la réhabilitation passait par le travail, bien sûr, mais aussi et surtout par la foi. La chapelle de Saint-Ilan, toujours debout au milieu des 20 hectares de terrain qui abrite aujourd’hui une école d’Horticulture, est l’ultime témoin de cette œuvre charitable qui a cessé sa mission en 1903 suite aux lois anti-congréganistes.
Une chapelle inspirée de Saint-Germain-des-Prés à Paris
Construite par l’architecte Pelefresne, qui avait œuvré à la construction de Saint-Pierre de Caen, la chapelle cache à l’intérieur un décor éblouissant. Des figures de saints et une voûte étoilée, dit-on directement inspirées de l’église Saint-Germain-des-Prés à Paris, ornent les murs et le plafond. Elles sont l’œuvre de frère Fulbert, peintre allemand, qui les réalise en 1894. En 1966, les pères spiritains la délaissent pour une chapelle plus confortable construite dans le séminaire. La belle chapelle est alors oubliée et subit les aléas du temps.
Conscient de l’importance de préserver ce témoignage unique de leur histoire, l’école d’Horticulture a lancé en 2016 la création de l’association Vieilles Branches, Jeunes Pousses. Elle collabore depuis avec l’association Les amis de la chapelle Saint-Ilan — en sommeil depuis plusieurs années — pour lancer une grande opération de sauvegarde avant d’envisager une restauration plus sérieuse des décors peints. Interrogée par Aleteia, Jocelyne Cacciali, présidente de l’association depuis 2019, témoigne de l’attachement de l’école pour cette chapelle si emblématique. “Elle témoigne du passé de notre école”, confie-t-elle.
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Désacralisée et cerclée par un grillage depuis de nombreuses années, celle-ci n’est plus accessible. De gros travaux sur la toiture et le bâti doivent être mis en place pour mettre l’édifice hors d’eau. Un grand nettoyage a déjà été effectué pour la rendre salubre et des devis ont été lancés pour estimer le coût total des travaux. Actuellement en phase de diagnostic, l’école réfléchit à la possibilité d’inscrire l’édifice à l’inventaire des monuments historiques. La Sauvegarde de l’Art Français a d’ailleurs manifesté son soutien pour la restauration de la chapelle.
Pour découvrir les peintures de la chapelle, cliquez sur le diaporama :