Le grand orgue de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, miraculeusement épargné durant l’incendie du 15 avril 2019, a été déposé en vue de sa restauration. Une opération délicate qui s’est achevée le 9 décembre.
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Voix de la cathédrale depuis le XVIIIe siècle, le grand orgue de Notre-Dame de Paris vient d’être déposé afin de pouvoir procéder, dans les mois prochains, à sa restauration. S’il a été préservé de l’incendie du 15 avril dernier, il a cependant reçu beaucoup de poussières de plomb et a souffert des variations thermiques.
La dépose, qui a commencé le 3 août 2020, a nécessité le montage d’un grand échafaudage de 30 mètres de haut et la présence de onze facteurs d’orgue sous la maîtrise de Christian Lutz, organologue et technicien-conseil auprès des monuments historiques. Parmi les grandes maisons de facture d’orgue présentes pour ce démontage : l’atelier Quoirin (mandataire), l’atelier Cattiaux Olivier Chevron successeur et la Manufacture languedocienne de grande orgues.
Un orgue recouvert de poussière de plomb
Si la grande majorité des tuyaux ont été retirés et placés dans des caisses hermétiques, spécialement construites pour l’occasion, certains n’ont pas pu être déplacés en raison de leur fragilité et la difficulté à les sortir. Il s’agit notamment des grands tuyaux de façade et une trentaine de tuyaux en bois cachés à l’intérieur du buffet. Le buffet, qui date pour l’essentiel de 1733, sera nettoyé sur place. Les systèmes de transmissions des commandes de notes et de jeux ainsi que les dix-neufs sommiers qui permettent d’alimenter les tuyaux en air ont également été retirés.
Contacté par Aleteia, le facteur d’orgue Pascal Quoirin se montre confiant sur l’état de l’orgue : “Il a surtout souffert de la poussière de plomb et des variations de température mais son état est bon. Il faudra cependant refaire l’intégralité des peaux des sommiers et des soufflets qui se délitent à cause de l’humidité”.
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Olivier Latry, l’organiste titulaire, qui a pu accéder à la tribune fin novembre, salue le travail des facteurs d’orgue : “La dépose des tuyaux est un travail très délicat car il ne faut pas risquer de modifier l’harmonie des tuyaux. Cette dépose est l’occasion de voir toutes les petites choses à restaurer dans l’orgue et d’accéder à des parties invisibles”.
En attendant sa restauration complète, les éléments déposés ont été mis à l’abris en région parisienne dans un endroit secret. Un avis d’appel public à la concurrence sera publié au premier semestre de l’année 2021 pour choisir la ou les entreprises à qui seront confiés le nettoyage, la restauration et le remontage du grand orgue.