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Dans les établissements scolaires, les messes n’ont jamais cessé d’être célébrées

Messe à la chapelle du collège Saint Michel, Annecy, 2005 (Illustration)

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Mathilde de Robien - publié le 20/11/20
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Les écoles de l’enseignement catholique peuvent tout à fait organiser des messes dans leurs murs, strictement réservées aux élèves, enseignants et personnel de l’établissement, dans le respect des consignes sanitaires.Si les messes publiques sont suspendues depuis le 3 novembre dernier, celles célébrées dans le cadre de la pastorale au sein d’un établissement scolaire peuvent néanmoins se dérouler, si les conditions sanitaires sont réunies. Elles ne sont accessibles qu’aux élèves, enseignants, catéchistes et membres du personnel de l’établissement : aucune personne extérieure à l’école ne peut y assister. « Les activités pastorales, et notamment les célébrations, font partie intégrantes de la vie de l’établissement. Elles peuvent donc se dérouler dans le strict respect des consignes sanitaires et du protocole applicable aux établissements scolaires », explique à Aleteia la direction de l’Enseignement Catholique.

Un mail, que Aleteia a pu consulter, a été envoyé en ce sens aux directeurs diocésains et aux chefs d’établissement. Il insiste entre autres sur le respect de la consigne visant à limiter au maximum les brassages entre groupes d’élèves. Le père Xavier Behaegel, prêtre du diocèse de Lille et vicaire épiscopal en charge de la pastorale des jeunes, souligne également le fait que la chapelle doit être aérée et suffisamment grande afin que les distances de sécurité soient maintenues.

L’école, « un lieu où l’Eglise peut agir »

Pour le père Pierre Machenaud, aumônier d’un collège et lycée de la région parisienne, ce second confinement est particulièrement propice pour s’investir dans les écoles. L’activité de la paroisse étant fortement ralentie, – « il ne reste que l’adoration et les enterrements ! » déplore-t-il, – il met ce temps à profit pour, en accord avec les directions d’établissements, rencontrer les élèves, préparer aux sacrements et célébrer régulièrement la messe. « La chapelle est grande, il y a entre 5 et 20 personnes selon les jours, des professeurs, quelques élèves, des personnes de l’administration, les parents bénévoles de l’aumônerie… Tous sont heureux de trouver un soutien spirituel en ces temps où il est compliqué de gérer un établissement scolaire ! », remarque-t-il. « Actuellement, l’école est vraiment un lieu où l’Eglise peut vivre, peut agir ! Plus, à mon sens, que dans les paroisses qui sont confinées ».

Les beaux fruits de ces messes célébrées dans les écoles

Ces messes, particulièrement émouvantes car réservées à un petit nombre, portent des fruits insoupçonnés. Tout d’abord pour les élèves qui peu à peu s’habituent à la présence peut-être plus régulière d’un prêtre dans leurs locaux. Le père Pierre Machenaud témoigne tout heureux que de plus en plus de collégiens demandent à être enfants de chœur. Ailleurs, c’est une élève de 6ème qui ne va habituellement pas à la messe le dimanche avec ses parents, mais qui depuis que des messes sont célébrées au collège, y assiste systématiquement.

C’est également un moment fort pour les adultes. Marie-Gabrielle, professeur d’histoire, a récemment assisté à la messe dans l’établissement dans lequel elle enseigne. « Avant, j’allais à la messe un peu machinalement, mais là, je prends vraiment la mesure de l’importance de la messe, de cette chance incroyable que Dieu se fasse réellement présent parmi nous. C’était une messe émouvante, très recueillie, nous étions conscients de la chance que nous avions. » Quant à Anne, accompagnatrice en pastorale, elle assiste à la messe en se sentant investie de la mission de prier pour les chrétiens privés de messe : « J’ai le temps de désirer ces messes, de m’y préparer et de penser que d’autres aimeraient être à ma place », confie-t-elle. « Je me sens privilégiée de pouvoir y participer. C’est un moment pour moi mais aussi pour prier pour ceux qui vivent difficilement ce confinement ou qui souffrent d’être privés de l’Eucharistie. Je me sens en quelque sorte comme responsable de la vivre pleinement et pour eux. » Des fruits qui, par la prière, dépassent donc l’enceinte de l’établissement.


Messe publique en France - Lyon
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