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Communion : à Paris, les prêtres invités à faire preuve de “discernement”

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Domitille Farret d'Astiès - publié le 17/11/20
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Malgré la suspension des messes publiques, il est néanmoins possible de recevoir la communion. Un certain nombre de paroisses parisiennes n’hésite pas à la proposer aux fidèles.Si les messes publiques restent pour le moment suspendues, certaines paroisses s’organisent pour proposer la communion à leurs fidèles. Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, ne s’est pas spécifiquement prononcé sur la distribution de l’eucharistie, mais il a demandé à ses prêtres de respecter le cadre légal tout en faisant preuve de discernement. “Votre responsabilité pastorale, votre discernement et votre sagesse doivent pouvoir répondre aux situations particulières”, leur a-t-il écrit dans un mail le 4 novembre dernier. “L’esprit de la loi, c’est qu’il n’y ait pas de regroupement” précise à Aleteia le diocèse de Paris. “Mais les gens peuvent se déplacer dans les églises”. Et la loi n’interdit donc en aucun cas la distribution de la communion.

À Saint-Ambroise (XIe), un prêtre tient une permanence dans l’église du mercredi au dimanche afin de prier avec les fidèles et de leur offrir le sacrement de réconciliation ou l’eucharistie. À Notre-Dame de la Croix (XXe), communion et confession sont proposées le dimanche à travers des rendez-vous individuels de 10 minutes à prendre sur le site de la paroisse. Il est bien mentionné que pour recevoir la communion, il faut avoir suivi la messe dominicale à la télévision ou sur internet ou vécu une liturgie domestique comme celle que Aleteia propose. Idem à Sainte-Marie des Batignolles (XVIIe) où on peut recevoir la communion le dimanche en s’inscrivant via l’application La Messe.

La communion, c’est le sommet de la foi chrétienne. C’est un cadeau que l’on reçoit.

Le père Hervé Géniteau, curé de la paroisse Saint Jean-Baptiste de Grenelle (XVe), affirme avoir distribué la communion à quelque 500 personnes depuis le début de ce second confinement. “Les gens viennent me le demander”, confie à Aleteia une autre curé parisien. S’il ne fait pas de publicité et préfère rester discret, il ne refuse pas l’eucharistie le dimanche à ceux qui la lui demandent. Pour cela, il les emmène à l’écart, dans une petite chapelle au fond de l’église, se désinfecte les mains et prend les précautions sanitaires qui s’imposent, et leur recommande de prendre un temps d’oraison avec les textes du jour.

Sylvio, 62 ans, en a fait l’expérience le 15 novembre dernier. “Cela s’est fait d’une manière très providentielle”, raconte-t-il à Aleteia. Venu à l’adoration après avoir regardé la messe du dimanche à la télévision, il a vu un prêtre sur place et a eu comme une intuition. S’approchant, il lui a fait sa requête et a pu recevoir la communion en compagnie de son épouse au fond de l’église, avant d’aller prendre un temps d’action de grâce. “La communion, c’est le sommet de la foi chrétienne. C’est un cadeau que l’on reçoit”, souffle-t-il. “C’est une nourriture spirituelle très forte qui habite tout notre corps, notre âme et notre esprit. C’est vital”.



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