separateurCreated with Sketch.

S’embrouiller avec sa belle-mère en trois leçons… et une bonne raison de ne pas le faire

belle mère et belle fille
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Jeanne Larghero - publié le 24/10/20
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Les motifs d’embrouille ne manquent jamais avec la grand-mère de ses enfants. Et s’il suffisait de ne pas tomber dans le piège ?M’embrouiller avec ma belle-mère ? Moi ? Jamais ! Jamais de la vie vous ne tomberez dans ce scénario éculé et vieux comme le monde. Votre hauteur de vue et votre bon caractère devraient vous éviter de vous empêtrer dans le drame familial. Et pourtant… connaissez-vous ceux qui s’obstinent à planter les hortensias au soleil, pour voir, tout en sachant qu’ils ne se plaisent qu’à l’ombre ? Les belles-mères, c’est pareil : on sait ce qui fait pousser les bonnes relations, on sait ce qui sème l’embrouille, mais on est souvent enclins à tenter tout autre chose…

Donnez-lui des conseils

Un bon motif d’embrouille : « Ah bon ? Vous essuyez la table avec l’éponge à vaisselle, vous ? Tiens, vous triez à part les bouchons et les couvercles : mais vous savez que ça ne sert à rien, au moins ? » Bref, avant d’être votre belle-mère, sachez que la dame en question est une femme adulte qui a mené sa barque jusqu’à aujourd’hui. Sachez que sous un air d’assurance se cache peut-être l’inquiétude d’être observée par sa belle-fille, jugée par elle, comparée à l’autre famille, peut-être éprouve-t-elle le sentiment d’être surveillée. Or nous avons à nous accueillir mutuellement. Donc, les critiques déguisées en conseils, les conseils qui sonnent comme des reproches, on les garde pour soi tant que personne ne nous demande rien, on les enferme à double tour dans le placard à éponges. En revanche, avec des compliments sincères, on est sûrs de ne jamais se tromper.


FAMILLE MULTIGENERATIONNELLE
Lire aussi :
Sept conseils pour passer de bonnes vacances avec sa belle-mère

Réservez l’aubergiste… ou pas

Autre motif d’embrouille tout aussi efficace : « On ne sait pas quand on arrive ! Mais on vous envoie peut-être les enfants ! La semaine prochaine. Ou celle d’après. Ne préparez rien, on prendra ce qui reste… ». Que vous soyez les hypers-détendus de l’organisation, ou les hypers-débordés de la vie, le résultat est le même : votre pauvre belle-mère aura l’impression qu’on la prend pour la tenancière hippie d’une auberge de jeunesse. 

Belle_maman.png

Caroline

Sauf que ce n’était peut-être pas précisément le rêve de ses 20 ans, ni de ses 60 ans, d’ailleurs… peut-être qu’elle a autre chose à faire que de vous attendre ou de décaler indéfiniment des billets de trains. Donc, si vous ne savez pas, si vous ne pouvez pas, si vous n’aimez pas prévoir, ne la jouez pas désinvolte. À l’inverse, si vous êtes la planification incarnée et que votre BM (pas la voiture, la belle-mère) se met sans crier gare aux abonnés absents, ne la jouez pas inquisiteur. Car la façon dont nous gérons notre temps est toujours révélateur du prix que nous accordons à notre liberté, du prix que nous accordons à la liberté des autres. Alors pensez tout simplement à lui demander ce qu’elle préfère…

Elle a eu des enfants avant vous, qu’elle a réussi à mener jusqu’à l’âge adulte : considérez que ses méthodes ne sont pas les pires de la terre.

Contrôlez à distance

Et un dernier pour la route, tout aussi inratable : « Allo mon Loulou ? Tout se passe bien chez Mamilie ? Tu as eu un bon dîner ? Tu mets bien ton chapeau ? Et tu fais bien la sieste j’espère ? Bon. Passe-moi ta grand-mèèèèèère ! » Alors voilà : sachez que le portable destiné au départ à autonomiser petit chéri n’a pas vocation à jouer les bracelets électroniques. Il n’est pas voué à pister, à surveiller à distance les vacances chez les grands-parents, quitte à organiser dans leur dos un rapatriement sanitaire le jour où petit chéri se plaindra de la soupe aux petits pois. Donc votre belle-mère n’a pas à se sentir sous observation à distance. Elle a eu des enfants avant vous, qu’elle a réussi à mener jusqu’à l’âge adulte : considérez que ses méthodes ne sont pas les pires de la terre. Si vous lui faites confiance au point de lui confier la chair de votre chair, dites-vous qu’elle considérera la chair de votre chair comme la prunelle de ses yeux. C’est dire si vous pouvez dormir tranquille. Et pour les inévitables coups de canifs dans votre bel édifice éducatif, ne vous énervez pas inutilement : vous avez toute votre vie pour réparer les accrocs. Considérez donc comme une chance qu’après avoir élevé ses enfants, cette grand-mère consacre encore son temps, son énergie à s’occuper des vôtres…

Et le mari ?

Les raisons de s’embrouille ne manquent certes pas, elles sont aussi longues que l’échelle qui mènera droit au ciel toutes celles qui auront évité les pièges tendus par le diable, ce grand piégeur des familles. Mais s’il fallait retenir une seule raison d’éviter tous les pièges, elle tiendrait en quelques mots : l’amour d’un homme. L’amour que l’on porte à celui que l’on a épousé. Sa mère est celle qui l’a mis au monde, l’a nourri, élevé et éduqué, elle est celle qui a contribué à faire grandir en lui les qualités qui ont retenu notre attention, les qualités qui font sa personnalité, les qualités qui nous ont fait chavirer. Voilà pourquoi on ne peut s’embrouiller avec une partie de celui qu’on aime.

NB : Que les inconditionnels d’hortensias se rassurent, certains se plaisent fort bien au soleil.



Lire aussi :
Vacances avec sa belle-famille : apprendre à aimer même ceux que l’on ne choisit pas

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Tags:
Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)