Curé de paroisse dans un quartier populaire de Bondy (Seine-Saint-Denis), le père Patrice Gaudin a emmené cette semaine un groupe de lycéens découvrir les joies du surf à Arcachon (Gironde).
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Pour de nombreux jeunes, l’été rime avec camps scouts et vacances en famille au bord de la mer. Oui, mais pas pour tout le monde. Alors le père Patrice Gaudin, curé de la paroisse du Christ Ressuscité, dans le quartier populaire de Bondy nord (Seine-Saint-Denis), a emmené 17 jeunes de 15 à 18 ans – 9 garçons et 8 filles – découvrir les joies du surf à Arcachon (Gironde) du 26 au 30 juillet dernier.
Ce camp à vocation chrétienne était ouvert à tous et chaque jour, messe, prière et enseignements flirtaient avec plage, surf et sable fin. “Il y a une alchimie entre la dimension spirituelle, le sport et le fait d’être dans un beau cadre, affirme le père Gaudin. On regarde à l’horizon. Être dans de beaux endroits, cela fait partie de la pédagogie”.
“Il faut se surpasser”
Pour ces jeunes dont l’horizon quotidien est fait de béton et de barres HLM, qui sont restés enfermés quasi deux mois dans des appartements souvent étroits, cette respiration, unique sortie de l’été pour certains, était essentielle. “C’était important pour eux de pouvoir se mettre au grand air, de plonger dans un autre bain et de se détendre dans l’eau”, explique le père Patrice Gaudin. “D’autant plus que le surf est un bel apprentissage. C’est une discipline qui invite à se surpasser. Il y a beaucoup d’échecs au début et la tentation d’abandonner tout de suite. Il faut apprendre à se lever, à lutter un peu contre la vague. Taper dans un ballon c’est bien plus simple ! Au bout du compte, réussir à surfer donne une grande fierté”, s’amuse-t-il.
“La joie grandissait de jour en jour, raconte le père Gaudin. Il y avait une belle fraternité entre eux, une belle serviabilité”, s’enthousiasme le prêtre. “Beaucoup venaient à table sans leur téléphone portable, c’était du délire !”, s’exclame-t-il. Pour plusieurs jeunes, ce camp avec la paroisse n’est pas le premier. “La pédagogie prend petit à petit. Cela donne de beaux jeunes”, note le père Patrice qui espère les voir se mettre désormais “en position de serviteurs capable de s’investir plus tard dans une dynamique de don de soi, dans la vie de l’Église, dans le mariage, dans leur vocation”. Let’s go surfin’ now.
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