"Je pense à Sainte-Sophie…et je suis meurtri", a déclaré le pape François lors de l’Angélus le 12 juillet 2020, depuis la fenêtre du Palais apostolique. Le pontife argentin a ainsi réagi à la décision du président turc Recep Erdogan de transformer l’ancienne basilique Sainte-Sophie en mosquée.
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De basilique à mosquée, Sainte-Sophie avait été convertie en musée par Mustafa Kemal en 1934. Le 10 juillet dernier, la haute autorité administrative turque a officialisé la révocation de cette mesure gouvernementale et annoncé l’ouverture de l’édifice aux prières musulmanes en tant que mosquée à partir du 24 juillet. Certaines personnalités orthodoxes se sont interrogées sur le silence du pape François depuis ce 10 juillet.
À l’occasion du Dimanche de la mer et de la Journée internationale de la mer, célébrée ce 12 juillet, le pontife a prié pour tous les travailleurs de la mer, « spécialement ceux qui sont loin de leurs proches et de leur pays ». « La mer porte mes pensées un peu loin vers Istanbul », a alors confié le pontife en sortant de son texte. « Je pense à Sainte-Sophie… et je suis meurtri », a-t-il poursuivi.
Chacun de nous est une terre
Par ailleurs, avant la prière mariale, l’évêque de Rome a commenté la Parabole du semeur. L’Évangile peut être reçu aux milieu des distractions, l’un des « grands dangers de notre temps », a-t-il expliqué. Il a aussi mis en garde contre le risque de recevoir cette parole sur un terrain caillouteux, dans lequel la semence ne peut s’enraciner : cet « enthousiasme momentané » reste superficiel et n’assimile pas l’Évangile. Celui-ci peut être encore étouffé par les « préoccupations mondaines » et le succès, a-t-il estimé.
« Chacun de nous est une terre sur laquelle tombe la semence de la Parole », a considéré le pontife en invitant à se demander : quel type de terre suis-je ? Avec la grâce de Dieu, le chrétien peut devenir cette « bonne terre, défrichée et cultivée avec soin pour faire croître la Parole de Dieu ». Celle-ci est déjà présente dans le cœur des chrétiens mais sa fructification dépend de « l’accueil que nous réservons à cette semence ».