“Mettre l’accent sur la personne humaine”, voici l’objectif que se fixe l’Association nationale des postes de santé catholiques du Sénégal (ANPSCS). Sœur Madeleine, sa présidente, livre à Aleteia un témoignage percutant sur sa mission auprès des plus pauvres, visités dans leur maladie.
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Chaque jour, une centaine de sœurs infirmières issues de congrégations différentes se rendent dans les structures de santé du Sénégal pour dispenser des soins. En plus de leur expertise médicale, ces religieuses apportent une “dimension préventive, curative et sociale”. Au fil du temps, celles-ci ont occupé un rôle incontournable dans la société sénégalaise. Avec leur association, elles ont pu créer 66 postes de santé depuis 1967 ainsi que des écoles et un centre de formation.
A la tête de leur ONG pas comme les autres, les religieuses des postes de santé déploient tout pour “porter le témoignage de la vie consacrée dans leurs structures”, souligne sœur Madeleine, la présidente. Elles ne se contentent pas d’accueillir. Au chevet d’un malade elles se plongent dans l’écoute, c’est indispensable selon elles pour que les patients se sentent à l’aise.
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Pourtant, ces “bras de l’Église en matière de santé”… ne sont pas tous catholiques. Ce carrefour des religions est donc de fait, un lieu d’évangélisation potentiel. Chaque geste est une opportunité pour transmettre des “valeurs chrétiennes”, affirme sœur Madeleine. Si les quelques infirmiers non catholiques travaillent avec ces valeurs, il en est de même pour les patients, dont 95% sont musulmans.
La mission, une manière de mieux s’approcher du Christ
Pour cela, les religieuses ont une botte secrète : il faut “mettre le patient au cœur de ses actions”. Catholique ou non, tout le corps médical est sensibilisé à cette condition sine qua non. Ainsi, l’ensemble des infirmiers se retrouve autour de mêmes valeurs chrétiennes afin de pouvoir “apporter de la compassion” dans l’écoute comme dans les soins. Tout cet esprit est porté par le cardinal Théodore Adrien Sarr, archevêque émérite de Dakar, pour qui “la conversion au Christ n’est jamais imposée, mais proposée”, explique le haut prélat.
Par l’exemple des sœurs infirmières, par leur bienveillance et leur générosité, chaque patient peut être touché par l’amour du Christ que celles-ci essaient de reproduire. “Le Christ est venu pour donner la vie”, rappelle la religieuse. Ainsi à l’instar du Seigneur, les membres des structures sanitaires du Sénégal font de même. La dignité de la personne humaine doit primer sur le reste.
“Le propre de la mission est d’être là où le Christ appelle ; un jour ici, un jour là-bas”, explique sœur Madeleine. Mais le plus essentiel est de donner sans compter. Les remerciements des patients se font dans la prière, dans le sourire, dans la joie qui se lit sur leurs visages. “On sent que c’est du plus profond” de leur cœur qu’ils “disent merci”, affirme sœur Madeleine. Des signes qui sont autant de preuves que le Christ a été soulagé.