Alors que le début du déconfinement a été annoncé pour le 11 mai, l’Église de France réfléchit de son côté au déconfinement ecclésial et à la reprise des messes. Après une réunion ce lundi 20 après-midi avec les services de Matignon, le conseil permanant de la Conférence des évêques de France, qui regroupe dix évêques, va se réunir ce mardi afin de faire des propositions pour une reprise sans doute progressive des messes publiques.Après le temps du confinement, celui du déconfinement se prépare pour les écoles, les entreprises…et les églises. “Nous allons faire des propositions à l’État pour envisager les différentes phases de déconfinement”, a indiqué à Aleteia le père Thierry Magnin, secrétaire général de la Conférence des évêques de France (CEF). Dans cette optique, la CEF rencontre les services de Matignon ce lundi 20 avril et tiendra, en visioconférence, ce mardi 21 avril, son conseil permanent avec dix de ses évêques, afin de faire des propositions concrètes concernant le déconfinement.
S’il y a encore beaucoup de questions sur les modalités à mettre en place, une chose est certaine, “on ne peut plus attendre des mois et des mois, l’attente spirituelle est immense, nous souhaitons reprendre la célébration des messes, par étape”, assure le père Thierry Magnin. Pour cela, les évêques proposeront sans doute des adaptions pratiques, par exemple permettre les messes de moins de 100 personnes, ou encore la distance à respecter entre les paroissiens. Reste encore à trouver comment proposer la communion, dans le respect des gestes barrières.
Une privation douloureuse
“Il ne s’agit pas de reprendre comme si le virus avait disparu, nous sommes bien conscients des risques et proposeront des aménagements”, reprend le père Magnin, qui tient tout de même à rappeler que les catholiques ont été des citoyens exemplaires, renonçant à leurs sacrements. “Une privation douloureuse qui s’exprime dans de nombreux témoignages, les gens souhaitent communier, se confesser, pouvoir dire une messe pour leurs défunts…”. Si la CEF se dit admirative de toutes les belles initiatives qui sont nées ici ou là, pour permettre de vivre spirituellement ce confinement, “rien ne remplace nos églises et la possibilité d’y vivre physiquement les sacrements”.
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Pour rappel, en France, pour cause d’épidémie de covid-19, les messes ne sont plus célébrées devant une assemblée depuis la mi-mars. Si les églises sont restées ouvertes, elles n’accueillent plus aucune célébration à part les funérailles, dans certains diocèses, et uniquement avec moins de vingt personnes autorisées.